Des ouvriers recouvrent la vitrine d’un magasin sur les Champs-Elysées avant une manifestation, le 7 décembre 2018 à Paris. / ALAIN JOCARD / AFP

La mesure était censée prendre fin au 30 avril, mais face à une contestation sociale qui dure, elle sera prolongée jusqu’à la fin du mois de juin. La secrétaire d’Etat à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé vendredi 3 mai la prolongation du dispositif d’aide aux commerçants touchés par le mouvement des « gilets jaunes ». 

« L’enjeu, c’est qu’ils traversent correctement cette crise, dont ils ne sont pas à l’origine, pour pouvoir rebondir demain », a-t-elle souligné sur la chaîne télévisée Cnews.

Le dispositif, mis en place depuis le 26 novembre 2018, permet aux commerçants touchés par les manifestations de bénéficier de reports de charges sociales et fiscales, voire d’obtenir des exonérations, pour ceux qui sont particulièrement touchés. La mesure permet également de demander des autorisations d’activité partielle.

8 000 commerçants concernés depuis novembre

A ce stade, « vous avez plus de 8 000 commerçants qui ont demandé des aides », a rappelé Agnès Pannier-Runacher, assurant que les organismes publics, et notamment l’administration fiscale, avaient « répondu à chacun de ceux » qui les ont saisis.

Interrogée sur le coût de ces mesures pour les finances publiques, la secrétaire d’Etat a estimé que les reports de charge actuellement mis en œuvre représentaient « à peu près 80 millions d’euros ». « Ces reports de charge ont vocation à être remboursés, sauf pour les commerçants » pour qui la situation sera « trop serrée », « à qui on donnera des exonérations », a-t-elle toutefois souligné.

La mesure permet également aux commerçants de demander des autorisations d’activité partielle. Mme Pannier-Runacher a ainsi rappelé que 70 000 personnes avaient été touchées par des mesures de chômage partiel. A ce stade, « tout ce qui est chômage partiel pèse pour à peu près 38 millions d’euros », a-t-elle précisé.