Emmanuel Macron s’adresse à la presse après une réunion avec des experts de l’ONU sur la biodiversité à l’Elysée, le 6 mai 2019. / LUDOVIC MARIN / AFP

Après le rapport alarmant des experts de l’ONU, Emmanuel Macron a annoncé, lundi 6 mai, une série d’actions pour protéger la biodiversité, dont la lutte contre le gaspillage, la production de déchets et le plastique, ainsi qu’« un changement profond » des modes de production.

Dans une déclaration à l’Elysée, le chef de l’Etat a aussi annoncé une « revue des aides fiscales et budgétaires » à l’aune de ces objectifs, estimant que « ce qui est en jeu est la possibilité même d’avoir une Terre habitable ».

Un million d’espèces menacées

Le chef de l’Etat s’était auparavant entretenu pendant une heure avec les experts de l’ONU sur la biodiversité (l’IPBES, plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques). Selon leur rapport présenté lundi, un million d’espèces animales et végétales – soit une sur huit – risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou du fond des océans.

M. Macron a également a confirmé sa volonté de pousser les Européens à accroître leurs efforts en ce sens, notamment en réorientant des financements vers des productions plus durables dans le cadre de la prochaine politique agricole commune (PAC) et d’œuvrer au-delà des frontières européennes, en particulier dans le cadre du G7, actuellement présidé par la France.

Quelques heures avant son discours, les ministres de l’environnement du G7 (France, Canada, Allemagne, Etats-Unis, Italie, Japon, Royaume-Uni) adoptaient une charte, non contraignante, pour la sauvegarde de la biodiversité. Elle servira de « socle » aux politiques publiques, selon la secrétaire d’Etat française à la transition écologique, Brune Poirson

Infographie Le Monde

Lire notre éditorial sur la biodiversité : l’humanité face à ses responsabilités