Deux personnes étaient en garde à vue, lundi 6 mai, après l’agression d’un boucher par des militants antispécistes samedi à Paris, a-t-on appris lundi de source policière, confirmant des informations de presse.

Ce boucher a été attaqué sur son stand du marché couvert Saint-Quentin, près de la gare de l’Est dans le 10e arrondissement de Paris. « Je préparais une commande pour un client. J’ai senti un liquide me toucher, j’ai mis la main à la tête, le liquide était très rouge. J’ai levé la tête, il y avait entre quinze et vingt individus devant l’étalage avec des slogans : liberté et défense des animaux », a témoigné le boucher sur BFM-TV. L’homme, qui vend de la viande bio, dit avoir « été frappé » et affirme que sa marchandise a été « détruite ». Il n’a pas pu ouvrir son stand dimanche.

Multiplication des actes de vandalisme

« C’est un boucher qui est dans la filière bio. Ce monsieur est dans une démarche de proximité, de suivi du bien-être animal », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT). Selon ce responsable, « choisir un marché en plein centre-ville, dans la capitale, ce n’est pas anodin ».

« On ne peut pas laisser impunément des gens agir comme ça, on est dans un Etat de droit. On a tous des droits, mais on a aussi des devoirs et parmi nos devoirs, il y a le respect de l’autre, et là, on a dépassé les bornes », a-t-il ajouté depuis Francfort où se tient le Salon international du secteur de la viande.

Depuis plusieurs mois, les actes de vandalisme se multiplient sur des boucheries et commerces de bouche tagués de revendications antispécistes par des activistes opposés à toute hiérarchie entre les espèces et qui prônent une alimentation végétalienne.