Six sapeurs-pompiers de Paris, en garde à vue depuis samedi dans le cadre d’une enquête pour « viols en réunion », vont être présentés dans la journée à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, a annoncé le parquet lundi 6 mai. En tout, huit soldats du feu avaient été placés en garde à vue samedi après la plainte d’une étudiante norvégienne de 20 ans qui dénonçait des faits de viol en réunion survenus dans la nuit de vendredi à samedi, selon une source proche du dossier, confirmant les informations du Parisien, qui a révélé l’affaire ce week-end.

A l’issue de quarante-huit heures de garde à vue dans les locaux du 3e district de police judiciaire, six d’entre eux, âgés de 23 à 35 ans, ont été présentés lundi matin à la section des affaires militaires du parquet de Paris. Ils doivent désormais comparaître dans la journée devant un juge d’instruction « dans le cadre d’une information judiciaire qui sera ouverte des chefs de viols en réunion et non-empêchement de crime », a indiqué le parquet. Selon deux sources proches de l’enquête, tous ne sont pas impliqués dans les faits de viol, certains d’entre eux étant soupçonnés de ne pas les avoir empêchés.

Etudiante retrouvée en état de choc

Dans la nuit de vendredi à samedi, un des pompiers s’était rendu vers 4 heures du matin à la caserne Plaisance, dans le 14e arrondissement de la capitale, accompagné de cette étudiante norvégienne rencontrée lors d’une soirée arrosée dans un bar, a expliqué la source proche du dossier, précisant qu’il ne faisait pas partie des hommes présentés lundi à la justice.

Devant les enquêteurs, la jeune femme « a décrit une relation consentie avec ce pompier et ensuite des relations imposées par d’autres », a-t-on ajouté de même source. L’étudiante s’est alors enfermée dans les toilettes avant de quitter les lieux. Elle a été retrouvée, en état de choc, par une de ses amies au petit matin.