Le site Deep Dot Web était bien connu des utilisateurs du dark Web, ce réseau parallèle accessible avec le navigateur TOR, un navigateur spécial. Il référençait notamment les adresses des principaux sites commerciaux du dark Web – dont les adresses changeaient régulièrement, et aux activités souvent illégales – et publiait des informations sur l’actualité de ces sites.

Mardi 7 mai, ce site de référence n’était toutefois plus accessible par les internautes. Sa version hébergée sur le Web « traditionnel » ne répondait plus. Quant à sa version hébergée sur le dark Web, elle affichait un message très explicite, signé du FBI. « Ce site a été saisi », pouvait-on lire en lettres rouges capitales, auprès des logos de l’agence fédérale américaine, mais aussi d’autres organismes comme Europol.

C’est désormais ce message qui s’affiche, quand on tente de se connecter à Deep Dot Web sur le dark Web : « Ce site a été saisi. »

La police de Tel Aviv a annoncé que plusieurs personnes avaient été arrêtées dans une opération internationale, soupçonnées d’être impliquées dans la gestion de ce site, rapporte le journal israélien The Times of Israel. Deux personnes auraient été arrêtées en Israël, mais d’autres arrestations auraient également eu lieu en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Brésil.

Une opération majeure quelques jours plus tôt

Selon The Times of Israel, il est notamment reproché à Deep Dot Web d’avoir facilité l’accès à des sites permettant de vendre et d’acheter de la drogue, des armes ou encore des coordonnées bancaires volées. Le site aurait gagné des millions de dollars en proposant des liens vers ces sites, qui le rémunéraient en retour.

Cette annonce suit de quelques jours seulement celle d’une autre opération d’ampleur ayant fait tomber un site majeur du dark Web. Vendredi 3 mai, les autorités allemandes ont déclaré avoir mis la main, avec les autorités américaines, sur Wall Street Market, une plate-forme qui permettait de vendre et d’acheter de la drogue ou des données volées, et arrêté trois Allemands soupçonnés d’être ses administrateurs. La justice allemande a précisé dans un communiqué que Wall Street Market regroupait plus de 5 400 vendeurs et plus d’un million de comptes clients.