Trois migrants ont été retrouvés noyés, vendredi 10 mars, et des dizaines d’autres sont portés disparus après le naufrage d’une embarcation dans les eaux internationales au large de la Tunisie, ont fait savoir les autorités tunisiennes à l’Agence France-Presse (AFP).

Un bateau de pêche a pu sauver seize migrants, a affirmé le porte-parole du ministère de la défense, Mohamed Zekri, précisant que, selon les rescapés, soixante à soixante-dix Africains subsahariens se trouvaient à bord de l’embarcation partie jeudi de Zouara, en Libye.

Les rescapés ont été transférés à bord de l’une des trois unités militaires tunisiennes qui participent aux opérations de recherches, a précisé la même source, ajoutant qu’un hélicoptère maltais était également mobilisé.

Selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, Sofiène Zaag, l’embarcation partie de Libye tentait de rejoindre illégalement l’Italie, avec environ soixante-quinze migrants à bord.

La Méditerranée « plus mortelle que jamais »

Alors que les autorités italiennes redoutent que les combats en cours en Libye ne poussent des milliers d’Africains et de Libyens à prendre la mer, le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, a affirmé plusieurs fois en avril que personne ne serait autorisé à débarquer en Italie.

Début 2018, le Haut-Commissariat de l’ONU des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qualifiait la Méditerranée de « plus mortelle que jamais », estimant qu’une personne sur dix-huit tentant la traversée mourait ou disparaissait en mer.