Les joueurs de Brest célèbrent leur victoire face à Niort, vendredi 10 mai, synonyme de retour en Ligue 1 pour la saison 2019/2020. / SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Vainqueur sans trembler de Niort (3-0) pour la 37e journée de Ligue 2, Brest a validé vendredi 10 mai son ticket pour la Ligue 1, six ans après l’avoir quittée, récompense d’une saison exemplaire de régularité.

Dauphin de Metz – qui a lui obtenu sa place en Ligue 1 le 26 avril – sans discontinuer depuis la 13e journée, Brest n’a même pas eu à se préoccuper du score de Troyes, 3e, et qualifié pour les playoffs de L2.

Ce parcours qui vient couronner le travail entrepris depuis trois ans par Jean-Marc Furlan qui signe là sa quatrième montée dans l’élite, mais la première avec une autre équipe que Troyes. « Le premier sentiment, c’est un sentiment de très fort soulagement par rapport au travail effectué depuis 3 ans », a commenté le technicien après le match.

« Depuis 24 mois on vit vraiment à l’unisson, c’est un groupe qui a travaillé très dur pour en arriver là. On est vraiment en fusion totale et c’est un soulagement important d’obtenir ça. »

La troisième tentative aura été la bonne pour cet esthète qui n’a jamais renoncé à son ambition offensive et qui a surtout trouvé en Gaëtan Charbonnier, encore auteur d’un doublé vendredi, l’instrument parfait pour traduire ses principes séduisants en résultats.

Le plus dur commence

À 30 ans, l’attaquant aux 27 « pions » – jamais un buteur brestois n’a fait mieux – et 6 passes décisives, est impliqué dans plus de la moitié des 64 buts inscrits par Brest, meilleure attaque de Ligue 2.

Mais le plus dur commence pour le club finistérien, dont c’est la 5e accession à l’élite.

Il lui faudra développer des miracles d’ingéniosité pour survivre à l’étage supérieur, alors qu’il n’avait que le 7e budget de L2 avec 15 millions d’euros, moitié moins que Metz et encore plus loin des 36 millions de Lens, pas assuré d’être barragiste à la fin de la saison.

Il faudra aussi rapidement régler l’incertitude sur l’identité de l’entraîneur, car Furlan, en fin de contrat, semble pratiquement parti.

Le club a traîné les pieds pour proposer deux ans ferme à un entraîneur doué pour monter en Ligue 1 mais beaucoup moins pour s’y maintenir, chose qu’il n’a réussie qu’une fois avec Troyes en 2005/2006. Mais Jean-Marc Furlan a aussi confié à l’AFP il y a quelques semaines ne pas être obsédé par la L1 au point de vouloir y retourner à tout prix, malgré son attachement à Brest.