La reconstruction de Notre-Dame est un défi technique, architectural et financier. / GONZALO FUENTES / REUTERS

L’Assemblée nationale a adopté, vendredi 10 mai au soir, en première lecture le projet de loi encadrant la restauration de Notre-Dame, dont les délais réduits et les dérogations envisagées aux règles ont fait l’objet d’âpres débats. Le texte a été adopté par 32 voix pour, 5 contre et 10 abstentions. Il va maintenant être transmis au Sénat pour un examen prévu le 27 mai.

Défi technique, architectural et financier, le chantier est l’objet de débats, soulevés à l’occasion de la présentation du projet de loi : des députés d’opposition critiquent notamment un blanc-seing donné au gouvernement pour la création d’un établissement public chargé de la conception et de la réalisation des travaux, prévu par le texte de loi sans que sa composition ne soit connue.

Plus encore, c’est la carte blanche pour déroger à certaines règles d’urbanisme, de protection de l’environnement, de commande publique ou de préservation du patrimoine qui nourrit les discussions, beaucoup y voyant les conséquences de la volonté du président Emmanuel Macron de voir se réaliser les travaux d’ici à 2024. « Il n’est pas question de remettre en cause les principes fondamentaux de la préservation du patrimoine », mais de « gagner du temps sur les démarches administratives », a tenté de rassurer le ministre de la culture, Franck Riester.

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