Des membres d’« Extinction Rebellion » sur les marches de l’esplanade du Trocadero, dimanche 12 mai. / FRANCOIS GUILLOT / AFP

Des membres du mouvement Extinction Rebellion ont déversé, dimanche 12 mai, du faux sang sur les marches du Trocadéro, à Paris, pour alerter contre le déclin accéléré de la biodiversité. Vêtus de noir, les militants, de jeunes gens pour la plupart, s’étaient munis de 300 litres de liquide rouge – mélange de colorant alimentaire et de maïzena –, déversant leurs bidons sous les yeux de nombreux touristes et des policiers présents dans le secteur.

Porteurs de grandes banderoles vertes « Extinction Rebellion » et d’un calicot noir « Stop à la 6e extinction de masse », ils se sont recueillis plusieurs minutes en silence avant de commencer à nettoyer les marches.

« Chirac reviens »

A Bordeaux, six personnes se revendiquant du même mouvement ont été placées en garde en vue dimanche pour avoir participé à l’accrochage dans la nuit d’une grande banderole « Chirac reviens » sur des échafaudages de la Chambre de Commerce et d’Industrie, place de la Bourse, haut lieu touristique. Selon un organisateur, ce message visait d’abord à « interloquer les gens ».

Une banderole « Chirac reviens » sur la Place de Bourse à Bordeaux, le 12 mai. / MEHDI FEDOUACH / AFP

Selon la police, les six personnes ont été interpellées sur place pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui », à savoir celle des passants sous l’échafaudage et des policiers et pompiers intervenus sur les lieux. La banderole a été retirée par les pompiers vers 9 heures, dimanche.

Extinction Rebellion France s’est structuré ces derniers mois, sur le modèle du mouvement né à l’automne 2018 en Grande-Bretagne et qui prône la désobéissance civile non violente pour contraindre gouvernants et responsables à répondre à la crise climatique et écologique.