Cinq ans après la fin de Naruto, la série qui l’a hissé au rang des mangakas les plus lus au monde, Masashi Kishimoto revient avec une nouvelle série, Samurai 8, la légende d’Hachimaru. Le premier chapitre de ce manga est disponible en ligne depuis ce lundi 13 mai en version française chez l’éditeur Kana, au lendemain de la publication japonaise dans le prestigieux magazine Weekly Shonen Jump. Avec cette traduction quasi simultanée, les éditeurs espèrent notamment limiter le piratage par « scantrad ».

Cette nouvelle série constitue un petit événement chez les lecteurs de manga shonen, genre d’aventure et d’action dont Naruto est lui-même l’un des plus grands héros aux côtés de Son Goku de Dragon Ball ou encore Luffy de One Piece.

« Samurai 8 » est le nouveau manga, très attendu, de Masashi Kishimoto, l’auteur de « Naturo ». / Kana

Des samouraïs dans une galaxie futuriste

Cette fois-ci, Masashi Kishimoto ne se consacre qu’au scénario. Il laisse le dessin à l’un de ses assistants historiques, Akira Okubo. Si Naruto racontait l’épopée d’un apprenti ninja, Samurai 8 rend lui hommage au récit de samouraï, genre que le mangaka star affectionne, mais dans lequel il n’avait toutefois pas osé se lancer auparavant, face aux succès et à la qualité de récits comme Kenshin le vagabond à la fin des années 1990.

L’originalité du scénario tient dans le fait que l’intrigue ne se déroule pas dans un cadre médiéval japonais, mais plutôt dans une galaxie futuriste où les samouraïs sont des transhumains détenteurs d’une clé d’énergie qui leur confère leur force et leur pouvoir. Le tout dans une société qui paraît assez corrompue dans les premières cases. Hachimaru, le jeune héros de la série, aimerait devenir un de ces étincelants chevaliers. Problème : sa santé fragile, qui l’assigne à résidence, semble compromettre ce rêve. La rencontre avec Daruma, un esprit de guerrier incarné dans un chat dodu, va changer sa destinée.

Des ressemblances avec « Naruto »

Cette première volée de 69 pages offre déjà de belles planches de combats et une intrigue intéressante, même si certaines explications concernant l’essence des samouraïs paraissent quelque peu et inutilement compliquées. A l’image de ce qu’il avait fait dans Naruto, Masashi Kishimoto pose très rapidement des enjeux concernant les personnages et sait susciter dès le début de la sympathie pour les protagonistes.

Côté dessin, Akira Okubo semble beaucoup s’inspirer de son maître, travaillant un univers aussi traditionnel que moderne. Certaines ressemblances avec Naruto semblent assumées. Le mangaka paraît toutefois s’en affranchir à l’occasion, dans un coup de crayon plus rond et solaire.

Les autres chapitres suivront à un rythme hebdomadaire jusqu’à une publication en tomes, espérée pour la fin de l’année.