Le premier ministre, Edouard Philippe, le 15 mai à l’Elysée. / THOMAS SAMSON / AFP

Le premier ministre, Edouard Philippe, lâche du lest sur la mesure controversée de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. Dans une interview à Franceinfo, jeudi 16 mai, le chef du gouvernement a affirmé qu’il ne voyait « aucun inconvénient » à laisser aux présidents de conseil départementaux la capacité de ne plus appliquer la mesure.

« Si les présidents de conseils départementaux souhaitent prendre leurs responsabilités, je n’y vois aucun inconvénient », a déclaré M. Philippe, fixant toutefois la condition que cette capacité soit « systématiquement assortie de mesures » garantissant « le plus haut niveau de sécurité routière possible ».

« Ce sont des décisions qui sont lourdes et qu’il faut assumer en conscience », a souligné l’ancien maire du Havre, en rappelant les bons chiffres de la sécurité routière en France en 2018.

Macron ouvert à des assouplissements

En vigueur depuis juillet 2018, la limitation à 80 km/h sur la plupart des routes secondaires est largement impopulaire, notamment en zone rurale ou périurbaine. Sa suppression est une des revendications des « gilets jaunes ». Lors du grand débat national, le président de la République, Emmanuel Macron, a ouvert la porte à des assouplissements.

Le débat doit être tranché par le projet de loi d’orientation sur les mobilités, qui vient de revenir à l’Assemblée nationale après un passage au Sénat, contrôlé par l’opposition de droite, défavorable à la mesure. Les sénateurs avaient alors donné compétence aux présidents de département et aux préfets pour relever la vitesse maximale autorisée. Un amendement des députés La République en marche prévoit, lui, de laisser cette compétence, mais aux seuls présidents des conseils départementaux.

Comment réduire (encore) la mortalité sur les routes
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