Le taux de chômage a poursuivi sa lente baisse en France au premier trimestre. Selon des chiffres provisoires de l’Insee publié jeudi 16 mai, il est en recul de 0,1 point et est passé à 8,7 % de la population active au cours des trois premiers mois de l’année. Ce qui correspond à son plus bas niveau depuis 2009.

Sur la seule France métropolitaine, ce taux, mesuré par l’Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail, baisse également de 0,1 point et s’établit à 8,4 %, ce qui représente 2,4 millions de chômeurs et 19 000 de moins sur un trimestre. Cette baisse est toutefois moins forte que celle du trimestre précédent, qui avait enregistré un recul de 0.3 %, soit 90 000 chômeurs.

Objectif de 7 % de chômage

Les chiffres du BIT vont dans le sens de ceux dévoilés fin avril par le ministère du travail et par Pôle emploi qui ont annoncé qu’au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a reculé de 0,7 % pour s’établir à un peu moins de 3,65 millions sur l’ensemble du territoire – outre-mer compris.

Ceux qui bénéficient le plus de cette évolution sont les personnes de 25 à 49 ans (− 1 % au premier trimestre, en métropole). Un gros point noir subsiste : le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi depuis au moins un an s’accroît encore (+ 0,3 % au cours du premier trimestre ; + 3,5 % en un an). Et ce phénomène englobe ceux qui n’ont occupé aucun poste (catégorie A) mais aussi ceux qui ont exercé une activité réduite (catégories B et C).

Malgré ces chiffres encourageants, on est toutefois encore loin du ratio de 7 % de chômage, soit l’objectif que s’est fixé Emmanuel Macron pour la fin de son quinquennat, en 2022.

Pourquoi un faible taux de chômage n'est pas toujours bon signe
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