Une harde d’éléphants dans le parc Hwange, dans l’ouest du Zimbabwe, en octobre 2012. / JEKESAI NJIKIZANA / AFP

Les autorités du Zimbabwe ont vendu ces dernières années pour 2,7 millions de dollars (2,4 millions d’euros) plus de 90 de leurs éléphants à la Chine et à Dubaï, afin d’alléger la surpopulation toujours croissante de pachydermes sur leur territoire.

« Nous avons 84 000 éléphants sur notre territoire, dont la capacité d’accueil ne dépasse pas 50 000 », a plaidé auprès de l’AFP le porte-parole de l’agence zimbabwéenne des parcs et de la protection de la faune, Tinashe Farawo. « Nous croyons en la gestion durable des ressources. Alors nous vendons de temps en temps quelques éléments de façon à pouvoir mieux nous occuper des autres », a-t-il ajouté.

Selon la presse locale, 97 éléphants ont été vendus de 2012 à 2018 entre 13 500 à 41 500 dollars (de 12 000 à 37 000 euros) la tête. Les autorités locales déplorent depuis des années l’augmentation exponentielle du nombre d’éléphants dans leurs parcs, à l’origine de problèmes croissants de cohabitation avec les populations, dont la destruction de récoltes.

415 000 éléphants en Afrique

« Nous avons recensé 200 morts ces cinq dernières années lors d’incidents avec des éléphants et au moins 7 000 hectares de récoltes ont été détruits, a déploré Tinashe Farawo. Et leur habitat naturel souffre du changement climatique. »

Lors d’un sommet la semaine dernière, les dirigeants de quatre pays d’Afrique australe, dont le Zimbabwe, se sont prononcés pour un allègement de l’interdiction du commerce de l’ivoire afin de mieux réguler leurs populations de pachydermes.

Lors des dix dernières années, la population d’éléphants africains a baissé de 110 000 têtes pour atteindre 415 000 spécimens, selon les statistiques de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Quelque 40 000 éléphants africains sont victimes chaque année du braconnage.