Alors que les élections européennes approchent, des milliers de personnes ont manifesté dimanche 19 mai dans plusieurs villes d’Allemagne, contre le nationalisme. A Berlin, 20 000 manifestants, selon les organisateurs - plusieurs milliers selon la police - ont défilé dans le centre de la capitale, de l’emblématique Alexanderplatz à la Colonne de la Victoire, dans le parc de Tiergarten. Les défilés ont également réuni des milliers de pro-européens à Francfort (14 000, selon la police), Hambourg, Cologne ou encore Münich. L’appel à manifester a également été suivi à Vienne, en Autriche où la coalition entre conservateurs et extrême droite a connu ce week-end une brutale débâcle.

Ces manifestations s’inscrivaient dans le cadre d’une journée de mobilisation européenne contre le nationalisme dans plusieurs pays d’Europe, à l’appel de plus de 250 organisations, dont Attac, Pro Asyl et Campact. Les élections européennes du 26 mai, susceptibles d’être marquées par une forte abstention et des scores élevés des formations nationalistes, vont décider de « l’orientation future de l’Union européenne », selon le mot d’ordre des organisateurs, appelant à « lutter contre le nationalisme et pour une Europe démocratique, pacifique et unie ».

Contre le rapprochement des nationalistes européens

Dans un pays où les Verts ont le vent en poupe mais où l’extrême droite défend des idées climatosceptiques, les sympathisants écologistes se sont mobilisés en nombre. Ils arboraient des pancartes « Le climat ne connaît pas de frontières » ou « Les abeilles ne votent pas mais vous, si ! ». Des prises de parole d’artistes, dont l’écrivain allemand Ingo Schulze et le metteur en scène polonais Pawel Lysak, étaient prévues en milieu d’après-midi Porte de Brandebourg, dans la capitale fédérale.

La veille, des formations nationalistes européennes dont le Rassemblement national français étaient réunies à Milan à l’invitation de Matteo Salvini. Le chef de la Ligue et ministre italien de l’intérieur a pour objectif d’unifier l’extrême droite européenne autour de mots d’ordre hostiles à l’immigration, à l’islam et à l’« oligarchie » pour faire du groupe parlementaire européen Europe des nations et des libertés la troisième force au Parlement de l’Union.

Pourquoi l'extrême droite européenne peine à s'unir
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