Boeing reconnaît avoir été forcé de corriger un défaut dans le logiciel des simulateurs destinés à reproduire les conditions de vol et avec lesquels sont formés les pilotes du 737 MAX, avion impliqué dans deux catastrophes aériennes ayant fait 346 morts.

« Boeing a fait des corrections sur le logiciel du simulateur de vol et a fourni des informations supplémentaires aux exploitants du système pour s’assurer que l’expérience soit représentative des différentes conditions de vol », a déclaré l’avionneur dans un courriel à l’Agence France-Presse (AFP). Boeing n’a pas précisé la date à laquelle il s’était aperçu des vices et s’il en avait aussitôt informé les régulateurs.

Selon le constructeur aéronautique, le logiciel utilisé dans les simulateurs de vol était incapable de reproduire certaines conditions de vol, notamment celles ayant conduit à l’accident du 737 MAX d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier au sud-est d’Addis d’Abeba quelques minutes seulement après le décollage, faisant 157 morts.

Première confession d’un défaut

« Boeing est en train de travailler étroitement avec les fabricants du système et les régulateurs sur ces modifications et améliorations pour s’assurer que la formation [des pilotes] par les [compagnies] clientes ne soit pas perturbée », poursuit encore le groupe de Chicago.

La compagnie aérienne américaine Southwest, grosse cliente du 737 MAX avec 34 exemplaires en service avec l’immobilisation au sol de cet avion mi-mars, a fait savoir samedi à l’AFP qu’elle devrait recevoir un simulateur spécifique au MAX « en toute fin d’année ».

C’est la première fois que Boeing admet un défaut de conception concernant un équipement du 737 MAX, dont le dysfonctionnement du système anti-décrochage MCAS a été mis en cause dans la tragédie d’Ethiopian.