Des taxis, des ambulanciers et des auto-écoles vont participer, lundi 20 mai, à des opérations escargot et à des ralentissements notamment en région parisienne et dans la capitale. Ils répondent à l’appel de syndicats de taxis et d’auto-écoles, ainsi que d’une association d’ambulanciers pour protester contre la loi « mobilités » et la réforme à venir du permis de conduire.

« Nous attendons des gens de province et il y a des initiatives locales », a déclaré lundi Karim Asnoun (CGT-Taxis), qui espère « un succès » pour cette mobilisation. « La dernière fois où notre organisation a appelé à la mobilisation, en 2016, ça avait duré quatre jours et avait abouti à la loi Grandguillaume », a-t-il ajouté.

La préfecture de police de Paris a prévenu que « des perturbations sont à prévoir sur l’ensemble des itinéraires empruntés par les différentes professions représentées ». Plusieurs cortèges doivent converger vers la capitale, direction boulevard Raspail (7e), où une manifestation à pied est prévue jusqu’à la place du Président-Herriot, selon la préfecture de police, qui prévoit une dispersion vers 20 heures.

Les cortèges partent de Roissy, d’Orly, de la Défense, Torcy, des portes de Clignancourt, Bagnolet, d’Italie, Auteuil, selon la préfecture. Elle « conseille aux automobilistes de contourner très largement les abords des zones concernées et d’éviter les itinéraires empruntés ainsi que leurs abords ».

VTC et réforme du permis de conduire dans le viseur

Le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) « casse l’équilibre entre VTC et taxis », avait expliqué la semaine dernière Adil Karami, porte-parole de SUD-Taxi. Cette nouvelle loi « va empirer les choses puisqu’elle compte donner, aux VTC notamment, des attributs qui sont le propre des taxis : la circulation dans les voies réservées, la station sur des voies publiques pour attendre la clientèle… Ce sont des choses liées à nos licences ou à nos autorisations que l’on a achetées très cher, et aujourd’hui on veut le leur donner comme un cadeau », a détaillé Karim Asnoun, délégué CGT-Taxis, lundi sur Europe 1.

Echaudées par les pistes lancées pour réformer le permis de conduire, les auto-écoles qui s’étaient déjà mobilisées le 1er avril, à l’appel des deux principales organisations de la profession (CNPA et Unidec), participent également au mouvement. Elles craignent que deux propositions d’un rapport commandé par l’exécutif à la députée LRM Françoise Dumas (LRM) favorisent les plates-formes, nouvelles venues dans le secteur : l’agrément national des auto-écoles et la possibilité pour un candidat de s’inscrire lui-même directement à l’examen.

Enfin, déjà mobilisés à la fin de 2018 contre une réforme du financement des transports de santé, des ambulanciers sont appelés à se joindre au mouvement par l’Association de défense des transporteurs sanitaires (ADTS).