La première ministre britannique Theresa May a proposé mardi 21 mai aux députés de voter un « nouvel accord de Brexit » afin de permettre au pays de sortir enfin de l’Union européenne. Elle doit soumettre début juin à la Chambre des communes une loi d’application du Brexit, et ce alors que les députés ont rejeté par trois fois l’accord conclu avec l’Union européenne.

La chef du gouvernement a détaillé dix points qui figureront dans la loi, dont l’un ouvre la possibilité d’un second référendum.

La dirigeante a affirmé que son projet de loi donnera aussi des garanties supplémentaires sur les droits des travailleurs et les protections environnementales, ce qui était réclamé par l’opposition travailliste, qui a annoncé il y a quatre jours la rupture des discussions avec le gouvernement.

Alternatives au backstop

Mme May a déclaré avoir aussi écouté les inquiétudes des unionistes du petit parti nord-irlandais DUP à propos du filet de sécurité (« backstop » en anglais), une solution incluse dans le traité de retrait de l’UE et destinée à éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et l’Irlande, afin de préserver les accords de paix de 1998 et l’intégrité du marché unique européen.

Le backstop est une solution de dernier recours qui n’entrerait en vigueur qu’après la période de transition si aucune autre solution n’est trouvée d’ici à la mi-2020 entre Londres et Bruxelles. Theresa May a précisé mardi que le gouvernement aura l’obligation de chercher des arrangements alternatifs au backstop d’ici décembre 2020.

« Il y a une dernière chance de trouver un moyen » de répondre au vote des Britanniques, survenu il y a bientôt trois ans, a déclaré Mme May.

Qu’ils adoptent ou rejettent ce projet de loi, Theresa May se prépare à céder sa place, poussée vers la sortie par son propre camp.