Steve Bannon à Bergen, en Norvège, le 9 mai. / NTB SCANPIX / REUTERS

Les déclarations de l’ex-stratège de Donald Trump, Steve Bannon, sur les élections européennes doivent être décomptées dans le temps de parole de la liste du Rassemblement national (RN), qu’il soutient.

Interrogé par l’Agence France-Presse, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a indiqué que le temps de parole de M. Bannon sera bien décompté de celui de la liste menée par Jordan Bardella, sur la base de la recommandation prise le 27 mars, qui prévoit notamment que les radios et télévisions « relèvent (…) les temps de parole des listes candidates et de leurs soutiens dans l’ensemble de leurs programmes ».

Il s’est présenté comme « conseiller informel » du RN

En vertu de ces règles, la durée des interventions émanant de personnes exprimant un soutien explicite à une liste de candidats est prise en compte et agrégée au temps de parole de cette liste, précise-t-on au CSA. Cette disposition concerne aussi bien des propos qui peuvent être tenus par de simples citoyens, des militants, des artistes, des sportifs ou des intellectuels, ainsi que par des personnalités étrangères.

En l’occurrence, dès lors que M. Steve Bannon tient des propos répondant à cette définition sur l’antenne d’un média audiovisuel, ces propos sont relevés puis affectés au temps de parole de la liste concernée, fait valoir le régulateur.

Si le parti de Marine Le Pen a assuré qu’il ne jouait aucun rôle dans la campagne pour les européennes, Steve Bannon, qui se trouve en France depuis la fin de la semaine dernière, avait confirmé dans un entretien au Parisien ses liens avec le RN, se présentant comme un « conseiller informel » agissant à titre « bénévole », notamment pour donner des « conseils » et aider à établir des « connexions ». « De toutes les élections (…) c’est de loin, ici, en France, la plus importante », avait déclaré Steve Bannon au journal, affirmant vouloir intervenir « dans les médias pour parler du RN ».