Une trottinette de l’opérateur Lime Electric à Bordeaux. / MEHDI FEDOUACH / AFP

Paiement d’une redevance annuelle, limitation du nombre de véhicules et respect de zones de stationnement : la métropole de Bordeaux a fixé, vendredi 24 mai, ses conditions aux opérateurs souhaitant mettre en location libre-service trottinettes, vélos ou scooters.

Les élus de Bordeaux Métropole ont adopté à l’unanimité une « charte d’engagement » que devront respecter les opérateurs, de manière à encourager « toutes les alternatives à l’automobile ». Cette charte est « provisoire dans l’attente de l’adoption de la loi d’orientation des mobilités, actuellement en discussion au Parlement » qui fixera un nouveau cadre réglementaire pour l’exploitation de ce type de services, précise Bordeaux Métropole.

Le président de Bordeaux Métropole, Patrick Bobet, a annoncé que la redevance pour les exploitants privés, dont le nombre ne devrait pas excéder trois, sera de 30 euros par an par trottinette ou par vélo et 50 euros par scooter. Chaque opérateur ne pourra pas exploiter plus de 600 vélos classiques, autant de vélos électriques, 200 scooters et 100 trottinettes.

Il incombera aux maires de déterminer la zone et les espaces de stationnement. « A charge pour les opérateurs de les respecter strictement sous peine d’être exclus », a averti le maire de Bordeaux Nicolas Florian. Pour les usagers qui ne respecteraient pas les emplacements de stationnement il n’est pas prévu de contravention, « pour l’instant », précise-t-on toutefois à la Métropole.

« Des tas de problèmes »

Les vélos, scooters ou trottinettes mis en libre-service dans l’agglomération bordelaise par des opérateurs privés sont utilisables via une application sur smartphone permettant de déverrouiller le véhicule. L’usager paie le service à la course ou par abonnement (jour-mois-année).

En octobre, la société Lime France avait suspendu à Bordeaux son service de trottinettes électriques en libre-service qu’elle avait installé sans entente préalable avec la ville, provoquant la colère de son maire d’alors, Alain Juppé. Celui-ci avait dénoncé « des tas de problèmes » liés à « l’explosion des trottinettes électriques » envahissant trottoirs et rues bordelaises.