Israeli oposition parties' supporters hold flags and banners as they attend a rally against Prime Minister Benjamin Netanyahu on May 25, 2019 in the coastal city of Tel Aviv. Israel's attorney general on May 22 extended until October the deadline for Prime Minister Benjamin Netanyahu's pre-trial hearing on corruption allegations, but rejected a request for a 12-month delay. / AFP / JACK GUEZ / JACK GUEZ / AFP

Des milliers d’Israéliens ont mis la pression à Benyamin Nétanyahou. Ils ont manifesté, samedi 25 mai, au soir à Tel-Aviv contre d’éventuels accords de coalition du premier ministre qui pourraient constituer pour l’opposition la fin de la démocratie dans le pays.

M. Nétanyahou, qui a remporté les législatives du 9 avril, a jusqu’à mercredi soir pour former une nouvelle coalition. S’il n’y parvient pas, le président Reuven Rivlin pourrait confier la mission à un autre député. Jusqu’à présent il n’a pas réussi à répondre aux exigences conflictuelles de ses potentiels partenaires gouvernementaux, principalement sur la question de la conscription dans l’armée des juifs ultra-orthodoxes.

Si aucun accord n’a été présenté jusqu’à présent, les spéculations vont bon train sur le fait que les membres de la coalition pourraient accepter des mesures visant à affaiblir le pouvoir judiciaire, qui cherche à lancer un procès contre M. Nétanyahou.

Le procureur général israélien Avichai Mandelblit a repoussé mercredi à début octobre la date à laquelle le M. Nétanyahou doit être entendu pour répondre des accusations de corruption pesant sur lui. En février, il avait annoncé son intention d’inculper le premier ministre pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance » dans trois affaires. Le premier ministre nie en bloc les accusations et dénonce une « chasse aux sorcières ».

« Nétanyahou va écraser la Cour suprême »

Samedi soir, des milliers de personnes ont agité le drapeau israélien, scandant des slogans tels que « un peuple, une loi ».

« Nous ne vous laisserons pas transformer un Israël démocratique en une cour privée d’une famille royale ou d’un sultanat », a déclaré Benny Gantz, chef de l’alliance de centre-droit Bleu-blanc, qui passe pour être le plus grand parti d’opposition. « Vous n’êtes pas au-dessus des lois, on ne vous laissera pas être un dictateur », a lancé pour sa part Yair Lapid, également de l’alliance Bleu-blanc.

« Nous sommes ici pour combattre pour notre pays. Nétanyahou va écraser la Cour suprême pour empêcher la justice » de faire son travail, a dit Tamar Zandberg du parti Meretz.

Les organisateurs ont estimé que des dizaines de milliers de personnes avaient participé à la marche qui a eu lieu devant le musée de Tel-Aviv. Moins de 10 000 manifestants étaient présents, selon la police.