Le duel annoncé a bien eu lieu : le Rassemblement national et la liste de la majorité présidentielle, Renaissance, sont arrivés en tête des élections européennes en France, avec respectivement 23,3% et 22,1% des voix, selon les estimations d’Ipsos-Sopra Steria. « J’accueille ces résultats avec humilité : quand on termine deuxième à une élection, on ne peut pas dire qu’on a gagné », a ainsi déclaré le premier ministre Edouard Philippe.

Cet affrontement entre la majorité présidentielle et l’extrême droite s’est accompagné d’une double surprise : la percée d’Europe Ecologie-Les Verts (13,1%) et l’effondrement des Républicains (8,4%). « Dans cette campagne où tout a été fait pour la réduire à un duel, Rassemblement national contre En marche, nous n’avons pu faire entendre notre voix », a regretté le président des Républicains, Laurent Wauquiez.

Au niveau européen, les scores provisoires marquent un net repli du Parti populaire européen ainsi que du Parti socialiste européen, qui restent néanmoins les deux premières forces politiques dans l’hémicycle. Elles devancent l’Alliance démocrate et libérale et le groupe des Verts/Alliance libre européenne, qui raflent toutes deux de nombreux sièges par rapport aux élections de 2014. L’extrême droite, elle, continue de progresser.