Que le travail puisse rendre malade n’est pas une idée nouvelle, mais pour la première fois, l’épuisement professionnel lié au stress, le « burn-out », est reconnu comme maladie par la classification internationale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette liste sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires. Elle repose sur les conclusions d’experts de la santé dans le monde entier et a été adoptée par les Etats membres de l’OMS, réunis depuis le 20 mai, et jusqu’au 28 mai, à Genève dans le cadre de l’assemblée mondiale de l’organisation.

La classification des maladies de l’OMS fournit un langage commun grâce auquel les professionnels de la santé peuvent échanger des informations sanitaires partout dans le monde. Le « burn-out » fait son entrée dans la section consacrée aux « problèmes associés » à l’emploi ou au chômage.

Nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle

Il y est décrit comme « un syndrome (…) résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments : « un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négatifs liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite ». Le registre de l’OMS précise que le burn-out « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ».

La nouvelle classification a été officiellement adoptée au cours de cette 72e assemblée mondiale et entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Le trouble du jeu vidéo a été ajouté à la section sur les troubles de la dépendance. La nouvelle classification de l’OMS propose aussi un nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle.

Les personnes transgenres sont cependant toujours considérées comme malades, l’« incongruence de genre » passant de la catégorie des troubles mentaux à un nouveau chapitre consacré à la santé sexuelle.

Faut-il forcément être heureux au travail ?
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