La flamme de la Liberté, au niveau du pont de l’Alma, à Paris. / Elliott Brown / Flickr CC

Paris n’a pas oublié Lady Diana. Près de vingt-deux ans après sa mort, le 31 août 1997, au terme d’une course-poursuite avec des paparazzis achevée contre un pilier du tunnel du pont de l’Alma, la petite place située juste au-dessus du lieu de l’accident va être rebaptisée en sa mémoire. Elle se nommera bientôt place Diana.

La Commission de dénomination des voies, places, espaces verts et équipements publics municipaux, réunie le 15 avril, a donné un avis favorable à cette dénomination, qui devrait être validée lors du prochain conseil municipal, le 11 juin, selon le projet de délibération consulté par Le Monde.

L’emplacement où est érigée la flamme de la Liberté, une reproduction de la torche que tient la statue de la Liberté à l’entrée du port de New York, devait à l’origine porter le nom de la Maria Callas. Un arrêté municipal avait été pris en ce sens le 24 juillet 1997, et l’inauguration devait intervenir un mois et demi plus tard, le 11 septembre, vingt ans après la mort à Paris de la célèbre cantatrice grecque, à 53 ans.

Une étape obligée pour les touristes

Mais l’accident qui a coûté la vie à la princesse de Galles a tout remis en cause. La flamme située juste au-dessus de l’entrée du tunnel est devenue instantanément un lieu de recueillement, une étape obligée pour les touristes. L’inauguration de la place Maria-Callas par le maire d’alors, Jean Tibéri, a donc été annulée, et aucune plaque portant le nom de l’artiste n’a jamais été installée. Trois ans plus tard, un autre lieu a été choisi pour lui rendre hommage : l’allée centrale de l’avenue Georges-Mandel, toujours dans le 16e arrondissement, a été dénommée « allée Maria-Callas » en décembre 2000.

A l’époque, il avait déjà été envisagé que la petite place au-dessus du tunnel de l’Alma prenne le nom de la princesse Diana. Le projet avait toutefois été abandonné, en raison, semble-t-il, d’une opposition de la cour d’Angleterre. Il revient en force aujourd’hui. « Cet emplacement est devenu un lieu consacré à la mémoire de Lady Diana, argumente Anne Hidalgo dans son projet de délibération. La flamme de la Liberté, commémorant le don de la statue de la Liberté de la France aux Etats-Unis, a été détournée de sa symbologie première. Aussi, il est proposé de dédier ce site à Diana Spencer. »

La maire de Paris justifie également son geste par l’importance de la princesse, « une des femmes les plus célèbres du monde à la fin du XXe siècle », mais aussi « une figure emblématique mondiale de la cause humanitaire ». L’ex-épouse du prince Charles s’était engagée « dans plusieurs associations » et avait défendu « des causes telles que la protection des enfants, la lutte contre le sida, l’interdiction des mines antipersonnel », souligne le texte qui sera soumis en juin au vote des élus parisiens.

Il y a vingt ans, la mort de Lady Diana stupéfiait la planète
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