Ils sont soupçonnés d’avoir dégradé un stand LGBT et lancé des injures homophobes lors de la Journée contre l’homophobie, le 18 mai. L’Institut catholique d’enseignement supérieur (ICES) a annoncé vendredi 31 mai avoir exclu trois étudiants sur les treize soupçonnés d’avoir participé aux agressions.

Le conseil de discipline de l’ICES, qui s’est réuni mardi pour auditionner individuellement treize étudiants, a prononcé « l’exclusion définitive à effet immédiat pour deux étudiants » et « l’exclusion immédiate, avec réinscription possible à l’ICES au bout d’un an pour un étudiant », a déclaré la direction dans un communiqué.

Neuf autres étudiants ont écopé d’une exclusion avec des sursis allant de six mois à deux ans, à laquelle s’ajoutent un à deux mois de travaux d’intérêt général. Le treizième étudiant s’est vu notifier un blâme.

Douze étudiants renvoyés devant la justice

Outre ces sanctions disciplinaires, douze de ces treize étudiants ont été renvoyés mercredi devant la justice. Ils seront jugés le 18 juillet pour des dégradations sur un stand LGBT, ainsi que pour des injures homophobes et violences présumées, commises le 18 mai sur la place Napoléon de La Roche-sur-Yon, à l’occasion d’une Journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux avaient montré un groupe de jeunes hommes, dont certains portaient un drapeau ou un sweat à l’effigie de La Manif pour tous, en train de commettre des dégradations sur un stand du centre LGBT de Vendée. Certains scandaient « Homo-folie ça suffit ! ».

Tous sont des étudiants de l’ICES, fondé par Philippe de Villiers en 1985, même si « aucun élément du dossier » ne permet de faire un lien entre l’appartenance à cet établissement et les faits, selon le parquet.

« L’ICES rappelle qu’il ne tolère aucun comportement délictueux de ses étudiants, à l’intérieur de l’ICES ou en dehors de l’ICES, comme le prévoient très clairement le contrat de formation, la charte de vie et son règlement intérieur, signés personnellement par chaque étudiant », a insisté vendredi l’établissement.

L’institut a rappelé avoir « condamné fermement et immédiatement » les faits reprochés, sans toutefois les nommer explicitement. L’impact médiatique sur la réputation de la structure, qui compte 1 300 étudiants, est « indéniable », a-t-il aussi déploré.