Oui, Liverpool a remporté sa sixième Ligue des champions en battant Tottenham 2 à 0.

Les Reds de Liverpool, vainqueurs de l’édition 2018/2019 de la Ligue des champions. / SERGIO PEREZ / REUTERS

Oui, les Bleues et les Bleus ont bien négocié leurs matchs de préparation en battant la Chine (2-1) et la Bolivie (2-0).

Valerie Gauvin buteuse face à la Chine. / Thibault Camus / AP

Oui, Roger Federer et Rafael Nadal se sont encore une fois qualifiés pour les quarts de finale de Roland-Garros.

Roger Federer après sa victoire face à Leonardo Mayer. / THOMAS SAMSON / AFP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Ton adversaire, tu respecteras

C’est peut-être l’une des surprises les plus retentissantes de l’histoire de la boxe. Le Britannique Anthony Joshua, champion WBA, IBF et WBO des poids lourds, a concédé sa première défaite, face à l’Américain d’origine mexicaine Andy Ruiz, samedi au Madison Square Garden, à New York. Joshua, considéré comme l’un des meilleurs lourds en activité, sinon le meilleur, est tombé de très haut et a sérieusement écorné sa réputation.

Le Britannique, champion olympique en 2012 à Londres, a été envoyé à quatre reprises au tapis par Ruiz dans un combat dont il était pourtant le grandissime favori. Cette victoire surprise fait exploser la suprématie au sein de la catégorie reine, partagée jusque-là entre Joshua, son compatriote Tyson Fury et l’Américain Deontay Wilder, champion WBC. Après sa première défaite, pour 22 victoires (20 avant la limite), Joshua, 29 ans, a félicité chaleureusement son adversaire qu’il pourrait affronter lors d’une revanche à Londres.

Lors de cette même réunion, le super-welter Souleymane Cissokho a remporté face au Mexicain Vladimir Hernandez son premier combat professionnel aux États-Unis. Le Français de 27 ans, médaillé de bronze des JO 2016 de Rio, a été déclaré vainqueur aux points sur décision unanime des juges, à l’issue des huit reprises.

  • La Ligue 2, tu retrouveras

Incroyable scénario. Cinq jours après sa défaite lors du match aller (2-1), Le Mans a dominé le Gazélec Ajaccio sur son propre terrain (0-2) lors du match retour de barrage d’accession en Ligue 2. Le Mans était parvenu à débloquer la situation à la 73e minute avec un but de Boissier, mais l’arbitre a accordé un penalty au Gazélec dans les arrêts de jeu (90e+2) : Nicolas Kocik a alors réalisé un arrêt décisif et sorti le tir de Wesley Jobello pour garder son équipe en vie. À quelques secondes de la fin du match, Mamadou Soro a réalisé un superbe retourné acrobatique, offrant la montée en Ligue 2 après six ans d’absence, et propulsant le Gazélec en National.

Comme l’an dernier face au Havre, le match a été émaillé de nombreux incidents. Plusieurs individus ont tenté de casser les vitres de la voiture de quatre journalistes, qui venaient de Sarthe. Et des supporteurs corses ont tenté d’en découdre avec leurs homologues manceaux à la fin de la rencontre.

  • Un scandale en Ligue des champions, tu n’éviteras pas

Une heure de match et 90 minutes d’interruption avant de baisser le rideau. L’Espérance Tunis a remporté la Ligue des champions d’Afrique contre le Wydad Casablanca, vendredi soir à Radès, en l’emportant 1-0 en finale retour, à l’issue d’une grande confusion liée à une panne de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).

Après l’ouverture du score de Mohamed Youcef Belaïli (42e), l’égalisation de Walid El Karti (60e) a été invalidée par l’arbitre, visiblement pour hors-jeu. Les Marocains ont réclamé la vérification par la VAR. En vain : elle était hors service. Furieux, et échaudés par le match aller déjà marqué par la controverse (1-1), ils ont alors décidé de quitter la pelouse. Le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, est lui-même descendu de la tribune pour se mêler aux discussions, avant de reprendre sa place.

Au bout d’une heure et demie, l’expérimenté arbitre gambien Bakary Gassama a retiré sa veste de survêtement, est revenu au centre du terrain et a sifflé la fin définitive du match. Le match aller de la finale avait déjà été marqué par la confusion, et un sentiment d’injustice pour le Wydad. L’arbitre égyptien Gehad Grisha avait d’ailleurs été suspendu six mois par la CAF pour « performance faible ». Les ratés de ces deux matches de la compétition phare de clubs en Afrique interviennent alors que se profile la Coupe d’Afrique des nations, disputée en Egypte du 21 juin au 19 juillet.

L’homme du week-end : Richard Carapaz

Richard Carapaz avec le trophée du Giro. / Alessandro Di Meo / AP

Il a débuté en lieutenant et terminé en patron. L’Equatorien Richard Carapaz (Movistar) a remporté à 26 ans le Tour d’Italie. Carapaz est le premier coureur de l’Equateur, le deuxième du continent sud-américain après le Colombien Nairo Quintana, à gagner le Giro. « C’est un sport qui existe à peine dans mon pays », disait-il au début de la course. Quatrième l’an passé, il participait pour la deuxième fois à la course rose.

Vainqueur cette fois de deux étapes, à Frascati (4e étape) et à Courmayeur (14e étape), il a porté durant huit jours le maillot rose après le coup de force réussi au pied du Mont Blanc. Simple lieutenant de l’Espagnol Mikel Landa au départ de Bologne, le 11 mai, Carapaz a changé de statut au fil de la course. Ces trois dernières années, la victoire dans le Tour d’Italie est revenue à un représentant d’un pays qui n’avait encore jamais enlevé la course rose, le Néerlandais Tom Dumoulin en 2017 et le Britannique Chris Froome l’an passé.

Le chiffre du week-end : 2

Les Macédoniens du Vardar Skopje ont battu en finale de la Ligue des champions les Hongrois de Veszprem 27 à 24. / INA FASSBENDER / AFP

C’est le nombre de Ligue des champions de handball remportées par le club du Vardar Skopje. Les Macédoniens ont battu en finale les Hongrois de Veszprem 27 à 24, dimanche à Cologne. Le club macédonien, déjà vainqueur en 2017 (contre le Paris SG), avait créé une première surprise en éliminant le favori pour le titre Barcelone en demi-finale. L’an passé, après la défaite en demi-finale contre le futur champion Montpellier, on ne donnait pourtant pas cher des chances du Vardar pour la suite car son principal bailleur de fonds, le milliardaire russe Sergueï Samsonenko menaçait de se retirer.