Leur petit nom

Les Lionnes indomptables. Après une élimination en huitièmes de finale en 2015, le Cameroun veut viser plus haut pour sa deuxième participation à la Coupe du monde.

Calendrier

10 juin : Canada - Cameroun 21 heures à Montpellier

15 juin : Pays-Bas - Cameroun 15 heures à Valenciennes

20 juin : Cameroun - Nouvelle-Zélande 18 heures à Montpellier

Historique en Coupe du monde

Après 2015, c’est leur deuxième participation. Meilleure performance : huitièmes de finale.

Classement FIFA : 46e

L’équipe qui devrait jouer

Annette Ngo Ndom, Claudine Meffometou, Aurelle Awona, Estelle Johnson, Ysis Sonkeng, Raissa Feudjio, Jeannette Yango, Marlyse Ngo Ndoumbouk, Gabrielle Aboudi Onguéné, Gaëlle Enganamouit, Ajara Nchout.

Le sélectionneur

Alain Defrasne Djeumfa. A la tête de l’équipe depuis janvier 2019, il remplace Joseph Ndoko, qui a qualifié la sélection à la Coupe du monde en arrachant la 3e place de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2018. Alain Defrasne Djeumfa n’est pas un inconnu car il était l’assistant du populaire Carl Enow Ngachu, qui a emmené les Lionnes en huitièmes de finale en 2015 pour leur premier Mondial. Djeumfa est assisté par l’ex-capitaine des Lionnes indomptables Bernadette Anong.

Pourquoi postulez-vous ?

Je fais partie des ces petites équipes qui comptent bien s’installer en Coupe du monde. Pour ma première participation en 2015, je suis allée jusqu’aux huitièmes de finale, pourquoi ne pas viser plus haut cette année ?

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Il y a quatre ans, je faisais mes premiers pas en Coupe du monde. J’avais marqué les esprits en inscrivant neuf buts en phase de poule et en faisant trembler les Japonaises, tenantes du titre (2-1). Depuis, j’ai toujours fini sur le podium de la Coupe d’Afrique des nations féminine. Mes joueuses ont mûri.

Si vous deviez nous donner une qualité ?

Je compte dans mes rangs plusieurs joueuses qui évoluent en championnat européen à haut niveau, comme mes attaquantes Gabrielle Aboudi Onguéné du CSKA Moscou ou Michaela Abam, qui a fait ses armes aux Etats-Unis avant de jouer au Paris FC en Division 1 féminine cette année. Mon équipe mise d’ailleurs sur l’attaque. 

Et côté défauts ?

J’ai parfois des sautes d’attention qui m’ont fait encaisser quelques buts ces derniers temps. Et puis je n’ai jamais gagné contre une grosse équipe. Mais il ne faut jamais dire jamais. 

GABRIELLE ABOUDI ONGUÉNÉ, en quelques dates

1989

Chute du mur de Berlin, fin de la guerre froide, une sonde survole pour la première fois Neptune… Que de bouleversements en cette année 1989 dans le monde. Au Cameroun, l’ex-international camerounais et Ballon d’or africain Jean Manga Onguéné est nommé entraîneur adjoint des Lions indomptables et Gabrielle Aboudi Onguéné voit le jour le 25 février. Mais les deux n’ont aucun lien de parenté.

31 juillet 2012

Gabrielle Aboudi Onguéné marque un but historique contre la Nouvelle-Zélande en phase de poule du tournoi olympique des Jeux de Londres. C’est la première participation du Cameroun à une compétition mondiale. Elle reste, à ce jour, la seule buteuse camerounaise des Jeux olympiques.

Juin 2015

La Lionne se révèle au grand jour lors du Mondial au Canada. Elle perce les défenses suisses, équatoriennes et même des championnes du monde japonaises en poule et marque deux fois (contre l’Equateur et la Suisse). Durant l’été, la milieu offensive s’ouvre les portes de l’Europe en club en signant en Russie au FK Rossiyanka.

2016

Dans cette Coupe d’Afrique féminine des nations à domicile, les Camerounaises font sensation. Elles se hissent en finale mais perdent face au Nigeria (1-0). Onguéné est élue meilleure joueuse de la compétition.

… que les Camerounaises comptent un véritable porte-bonheur dans leurs rangs : Christine Mani. Dans sa carrière, la défenseure et capitaine de 35 ans a marqué trois buts historiques qui ont à chaque fois qualifié les Lionnes indomptables pour trois tournois mondiaux. Le premier, en 2011, face aux Nigérianes, qui dominent le football africain. Il a permis la qualification aux Jeux olympiques de Londres 2012, une première pour les footballeuses camerounaises. Le deuxième en 2014, à la 118e minute d’une demi-finale de Coupe d’Afrique contre la Côte d’Ivoire. Cette fois c’était pour un billet pour la première Coupe du monde du pays, en 2015 au Canada. Et enfin, dernier en date, un but dans le temps additionnel lors du match pour la troisième place de la CAN 2018 contre le Mali, qui a envoyé les siennes au Mondial. C’est une manie chez elle.

Le fameux ndolé. Promis, ce ne sont pas des épinards, mais des feuilles vertes assaisonnées et accompagnées la plupart du temps de bœuf, de crevettes et de poisson et servi avec du riz. Rien que ça. Si la préparation peut être un peu longue, le jeu en vaut la chandelle.