Leur petit nom

Gresshoppene, c’est-à-dire les « Sauterelles », n’ont jamais manqué une Coupe du monde. Au contraire de leurs homologues masculins qui, malgré leur surnom de Lovene, les « Lions », n’ont disputé que trois fois cette compétition en 21 éditions.

Calendrier

8 juin : Norvège - Nigeria 21 heures à Reims

12 juin : France - Norvège 21 heures à Nice

17 juin : Norvège - Corée du Sud 21 heures à Reims

Historique en Coupe du monde

Huitième participation en huit éditions. La Norvège est l’une des nations pionnières du football au féminin. Les footballeuses norvégiennes ont été finalistes lors de la première Coupe du monde en 1991 et elles ont même décroché le titre quatre ans plus tard chez leurs voisines suédoises. Sauf que leur dernière qualification en demi-finale remonte à 2007, et qu’elles n’ont depuis pas fait mieux qu’un 8e de finale, en 2015 au Canada.

Classement FIFA : 12e.

L’équipe qui devrait jouer

Ingrid Hjelmseth, Kristine Minde, Maria Thorisdottir, Maren Nævdal Mjelde, Synne Skinnes Hansen, Emilie Haavi, Vilde Boe Risa, Ingrid Syrstad Engen, Guro Reiten, Caroline Graham Hansen, Isabell Lehn Herlovsen.

Le sélectionneur

Martin Sjögren, 42 ans, est l’entraîneur suédois de cette équipe norvégienne. Nommé en décembre 2016, il a connu des débuts plutôt difficiles lors de sa première grande compétition : à l’Euro 2017, la Norvège a perdu ses trois matchs de poules sans marquer aucun but. Ancien footballeur à la modeste carrière, il a entraîné trois clubs suédois féminins avant de prendre les commandes d’une sélection au passé prestigieux et en pleine reconstruction.

Pourquoi postulez-vous à cette Coupe du monde ?

Douzième nation au classement FIFA, j’ai l’ambition de franchir le premier tour, performance devant laquelle je n’ai échoué qu’une seule fois en sept participations, en 2011. En plus de la France, favorite du groupe, je vais certainement devoir batailler avec la Corée du Sud, quatorzième à l’indice FIFA.

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Deux de mes défenseuses, Maren Nævdal Mjelde et Maria Thorisdottir ont été demi-finalistes de la Ligue des champions avec Chelsea en 2018-2019. Et je m’appuie aussi sur un noyau de huit joueuses qui évoluent au sein du club champion norvégien, Lillestrom Sportsklubb Kvinner, également quart de finaliste de la prestigieuse compétition européenne cette année.

Si vous deviez nous donner quelques qualités ?

Je possède l’une des meilleures joueuses offensives au monde, en la personne de Caroline Graham Hansen. Cette milieu de terrain, attirée par le but (35 buts en sélections), a joué cinq ans à Wolfsburg, l’une des meilleures équipes européennes, avant de signer juste avant le Mondial au Barça, finaliste de la Ligue des champions 2019. Je peux également m’appuyer sur mon riche passé en Coupe du monde, dont je suis l’une des quatre seules nations à figurer au palmarès avec les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon. Pas mal pour un pays de 5 millions d’habitants.

Et côté défauts ?

Mon principal handicap, qui écrase tout le reste, sera bien entendu l’absence de la première lauréate du Ballon d’or féminin de l’histoire, Ada Hegerberg. La buteuse de l’Olympique lyonnais refuse depuis 2017 de porter le maillot national à cause d’un désaccord avec la fédération norvégienne. Elle proteste notamment contre le manque d’égalité dans le traitement des sélections masculine et féminine. Un gros manque pour espérer titiller les meilleures équipes et retrouver ma splendeur passée.

MAREN NÆVDAL MJELDE, en cinq dates :

1989
Pendant que l’écrivain à succès norvégien, Karl Ove Knausgaard, n’est encore qu’un jeune homme qui essaie tant bien que mal de se former à la prestigieuse Académie d’écriture de Bergen, Maren Nævdal Mjelde naît dans cette ville portuaire fondée en 1070 par le roi Viking Olaf III.

2005
A 15 ans, elle fait ses débuts en senior au sein de l’équipe de sa ville natale, Arna-Bjornar. Elle y reste jusqu’en 2012.

2013
Maren est nommée capitaine de la sélection norvégienne, avec laquelle elle dispute la finale de l’Euro, perdue 1-0 contre l’Allemagne.

2016
Après de courtes expériences en Allemagne (Potsdam) et en Suède (Kopparbergs/Göteborg), la solide défenseuse centrale est recrutée par Chelsea, un grand club européen qui a clairement décidé de monter en puissance pour son investissement dans le football au féminin.

2019
Son but, dans les arrêts de jeu du quart de finale retour, a éliminé le PSG de la Ligue des champions féminine le 27 mars dernier (2-0, 1-2). Espérons qu’elle ne réédite pas cette performance lors du match contre les Bleues, le 12 juin à Nice.

… que la première personne à avoir réclamé officiellement à la FIFA l’organisation d’une Coupe du monde féminine est norvégienne. Mieux, Ellen Wille était tout simplement la première femme à prendre la parole lors d’un congrès de la FIFA. Il était temps : c’était en 1986. L’année suivante, un putsch a eu lieu à la fédération norvégienne de football, dont elle était membre du comité exécutif, et la FIFA n’a plus jamais entendu parler d’Ellen Wille. Elle est restée active dans le football féminin norvégien, à la tête du club d’Asker, à l’époque la meilleure équipe du pays. Puis est retournée à ses cours de mathématiques et de chimie, qu’elle enseignait dans un lycée de la banlieue d’Oslo.

Quoi de mieux qu’une smalahove, soit une délicieuse tête de mouton que l’on déguste traditionnellement le dimanche avant Noël ? Et pourquoi ne pas célébrer la Coupe du monde avec ce plat de fête devant France-Norvège ?

How to eat Smalahove (sheep head) tutorial
Durée : 04:42

Pour les estomacs fragiles, nous ne proposons rien d’autre que le kraftkar, soit le meilleur fromage de l’année 2016, grand gagnant du concours World Cheese Awards devant 3 000 fromages de 31 pays. Le kraftkar est un bleu fabriqué par une ferme familiale à Torjulvagen, dans le nord du pays.