Clermont's players react after winning the French Top 14 semi-final rugby union match between Clermont and Lyon on June 9, 2019 at the Matmut Atlantique stadium in Bordeaux. / AFP / NICOLAS TUCAT / NICOLAS TUCAT / AFP

Le diffuseur en avait sans doute rêvé. La finale du Top 14, samedi 15 juin au Stade de France, opposera les deux meilleures et plus séduisantes équipes de la saison régulière : Clermont a dominé Lyon en demi-finales à Bordeaux (33-13), dimanche 9 juin, rejoignant en finale Toulouse, victorieux de La Rochelle la veille au même endroit.

Cette affiche sera en partie inédite. Car, si Auvergnats et Toulousains se sont déjà affrontés à quatre reprises en finale (1994, 1999, 2001, 2008), pour à chaque fois une victoire des Rouge et Noir, jamais les deux premiers de la saison régulière ne s’étaient retrouvés à ce stade de la compétition, depuis que six équipes participent à la phase finale et l’instauration des barrages en 2009-2010.

Mais ni le poids du passé, ni Rochelais et Lyonnais, n’ont pu éviter que les deux meilleures attaques de la saison régulière ne règlent leurs comptes à Saint-Denis : 828 points inscrits pour Clermont, huit de moins pour Toulouse, qui peut se consoler avec le record du nombre d’essais (102, 93 pour l’ASM, 3e attaque).

Nouvelle demi-finale perdue pour le LOU

Au Stade de France, Clermont tentera de décrocher son troisième Bouclier de Brennus (après 2010 et 2017), le Stade Toulousain son vingtième. Les Auvergnats viseront aussi un deuxième titre cette saison, après le Challenge européen, face à La Rochelle le 10 mai (36-16).

La finale débouchera-t-elle sur un feu d’artifice, comme la dernière rencontre entre les deux équipes, mi-avril (victoire de Toulouse 47-44) ? Possible, mais elle proposera à coup sûr un énorme combat entre les deux meilleurs paquets d’avants du rugby français.

Comme les Rouge et Noir la veille contre La Rochelle (20-6), les Clermontois, devant un Matmut Atlantique acquis à la cause de leurs bruyants supporteurs, ont construit leur succès, qui s’est dessiné un peu avant l’heure de jeu, grâce à la force de leurs gros bras, emmenés par le capitaine Fritz Lee et le vice-capitaine Sébastien Vahaamahina.

D’abord en gagnant la bataille des regroupements, secteur crucial en général et particulier face aux Lyonnais, qui ne connaîtront pas le bonheur d’une quatrième finale du championnat, après... 1931, 32, 33 (pour deux titres les deux dernières années).

Après son échec en demi-finales face à Montpellier (40-14) en 2018, le LOU (pour Lyon olympique universitaire) s’est montré un peu moins court, mais devra tout de même poursuivre sa progression, entamée depuis sa remontée dans l’élite en 2016 avec Pierre Mignoni pour entraîneur.