La joie de Sole Jaimes après le match nul de l’Argentine face au Japon. / GONZALO FUENTES / REUTERS

  • C’était hier

Argentine-Japon : 0-0. Le Japon, tenu en échec par l’Argentine 0-0 lundi 10 juin, a manqué son entrée dans le Mondial féminin de football et l’occasion de rejoindre l’Angleterre en tête du groupe D. Les Japonaises, titrées en 2011 et finalistes en 2015, ont buté à Paris sur une sélection argentine très regroupée en défense. Les joueuses nippones ont manqué de folie et de réalisme (8 frappes et seulement 3 cadrées) pour inquiéter un bloc argentin prêt à tous les sacrifices physiques. L’Albiceleste obtient, elle, le premier point de son histoire en Coupe du monde. Une performance pour une nation classée seulement 37à la FIFA. En deux participations, l’Argentine s’était inclinée six fois en autant de matchs.

Les joueuses ont fêté ça comme il se doit. En zone mixte, elles ont entonné plusieurs chants, distribué des bises, avant de répondre aux questions. « C’est un rêve, nous sommes très satisfaites, a jubilé Florencia Bonsegundo, attaquante à Huelva (Espagne). Nous étions pourtant conscientes de la différence qu’il y avait entre le Japon (7e au classement FIFA) et nous. »

Canada-Cameroun : 1-0. Le Canada, 5e nation mondiale, s’est imposé (1-0) à Montpellier face au Cameroun, sur un but de la joueuse de l’Olympique lyonnais, Kadeisha Buchanan à la 45e minute. Elue meilleure jeune du Mondial 2015, Buchanan, 23 ans, en est désormais à 4 buts en sélection dont 3 de la tête.

Le Canada, demi-finaliste en 2003 et quart de finaliste à domicile en 2015, affrontera la Nouvelle-Zélande lors du prochain match du groupe E. Le Cameroun, qui dispute seulement sa deuxième Coupe du monde, sera opposé aux championnes d’Europe néerlandaises.

  • C’est aujourd’hui

Nouvelle-Zélande - Pays-Bas (Groupe E, 15 heures). La Nouvelle-Zélande, qui participe à sa cinquième Coupe du monde (mais sans avoir jamais réussi à passer le premier tour), affronte les Pays-Bas, qui ne disputent que leur deuxième Mondial. Mais les Bataves, 8du classement FIFA, ont créé la surprise en remportant l’Euro 2017 et entendent bien montrer que leur sacre continental n’était pas le fruit du hasard. En 2015, les Oranje avaient battu les Néo-Zélandaises sur le fil en phase de poules (1-0).

Chili-Suède (Groupe F, 18 heures). Le match des outsiders du groupe F, dont la première place est promise aux Américaines. Le Chili, 39e nation au classement FIFA, affronte la Suède, neuvième. Les Scandinaves, qui ont disputé toutes les éditions de la Coupe du monde, partiront largement favorites face à des Chiliennes, novices en la matière. Mais celles-ci pourront s’appuyer sur leur gardienne Christiane Endler, qui évolue au PSG depuis 2017.

Etats-Unis - Thaïlande (Groupe F, 21 heures). Les Américaines, tenantes du trophée et favorites à leur propre succession, font leur entrée dans la compétition. Elles affrontent les Thaïlandaises qui prennent part à leur deuxième Coupe du monde après 2015. Les Chaba Kaew (leur surnom, du nom d’un éléphant dans un film d’animation thaïlandais, qui porte une fleur à son oreille gauche), 34e du classement FIFA et qui n’ont remporté qu’un match en Coupe du monde (face à la Côte d’Ivoire), auront fort à faire pour tenter de déstabiliser la première nation au classement FIFA.

  • C’est dit

Hope Solo, en 2016. / Tony Gutierrez / AP

« Dans tous les tournois que j’ai disputés – des Jeux olympiques à la Coupe du monde –, je savais qu’il allait se passer des choses totalement imprévisibles. […] il faut donc s’attendre à l’inattendu. Etre prêt à gérer n’importe quelle situation. » Quand Hope Solo parle, on l’écoute. Double championne olympique (2008 et 2012), championne du monde (2015) et véritable icône du football féminin, la gardienne américaine livre ses derniers conseils avant l’entrée en lice de ses compatriotes. Le plus important ? « Il est tout à fait normal d’être nerveuses » avant l’entrée en lice dans la compétition, aussi favorites les Américaines soient-elles, et c’est même plutôt bon signe : « Cela prouve que vous vous souciez de cette compétition. » Il faut juste apprendre à gérer ses émotions.

  • C’est vu

Sur la pelouse du Parc des Princes, les défenseuses Agustina Barroso et Aldana Cometti après le match nul de leur équipe, l’Argentine, contre le Japon (0-0), le 10 juin. / KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Il y a des matchs nuls qui équivalent à des victoires. Les défenseuses Agustina Barroso et Aldana Cometti célèbrent le 0-0 de l’Argentine face au Japon et, surtout, le premier point de l’Albiceleste dans son histoire en Coupe du monde. L’exploit est d’autant plus retentissant qu’entre 2015 et 2017, la sélection n’existait tout simplement plus.

  • C’est bonus

Audimat. Après le score historique réalisé par les Bleues vendredi face à la Corée du Sud (9,8 millions de téléspectateurs, 44,3 % de parts de marché), un nouveau record pour un match féminin a été établi dimanche au Royaume-Uni lors d’Angleterre-Écosse, avec 37,8 % de parts d’audience, et un pic à 6,1 millions de téléspectateurs.

Soutien. Tout y est : crochet, petit pont et célébration bien travaillée. Les joueuses de rugby de la Nouvelle-Zélande ont adressé un message de soutien à leurs homologues footballeuses pour leur entrée en lice dans la compétition. Une vidéo garantie sans haka.

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