• « Luigi’s Mansion 3 » (Switch, sortie en fin d’année)

Héroïque, courageux, capable des plus grands exploits : dans la famille, c’est clairement Mario le rondouillard qui tient le haut de l’affiche. Mais quand le devoir l’appelle, Luigi, son frère dégingandé, n’a pas peur de prendre ses responsabilités. Certes, il tremble un peu en tenant contre lui sa lampe de poche, et il a, quand il décide de courir, surtout l’air de fuir. Et pourtant, il est bien décidé à explorer ce manoir, le troisième depuis ses premières aventures, en 2001, et à en chasser les fantômes qui le hantent.

Luigi’s Mansion 3, jeu d’exploration et d’énigmes, ne fera pas peur à grand monde, à part peut-être aux plus petits, mais il est bourré d’astuces et de malice. Il sait se renouveler à chaque tableau, tandis qu’il pousse Luigi à affronter des fantômes qu’il doit d’ailleurs éblouir, puis maîtriser avec son aspirateur avant de les assommer. Plus qu’un jeu d’horreur, et malgré son rythme assez lent, c’est en fait le jeu d’action de Nintendo, comme en témoigne le combat final de la démo, un chevalier fantôme pas totalement évident à vaincre.

Luigi's Mansion 3 (Working Title) - Announcement Trailer - Nintendo Switch
Durée : 00:38

  • « Wolfenstein Youngblood » (PC, PS4, Xbox One, sortie le 26 juillet)

Qu’est-ce qui fait plus peur qu’un nazi ? Une armée de nazis. Et dans Wolfenstein, les nazis ont gagné la seconde guerre mondiale, et gouvernent depuis quatre décennies les pays occidentaux. Pis, dans ce pseudofutur, ils ont développé des technologies robotiques pour augmenter les capacités de leurs soldats.

Ces nazis hybrides et anachroniques, très durs à cuire, sont encore une fois les ennemis mis en scène dans Wolfenstein Youngblood. Face à eux, on incarne les deux filles de William J. Blazkowicz, le héros des précédents épisodes. Incarner ces deux personnages en coopération est la principale particularité de ce Wolfenstein, qui reprend sinon la même mécanique que Wolfenstein : The New Order et The New Colossus. A ceci près que le jeu se déroule désormais à Paris. Et qu’on aperçoit, au loin, la tour Eiffel transformée en monument à la gloire du nazisme. Brrrr.

Wolfenstein Youngblood – Official Gameplay Trailer | E3 2019
Durée : 01:51

  • « Doom Eternal » (PC, PS4, Xbox One, sortie le 22 novembre)

Sur le stand du même éditeur que Wolfenstein Youngblood, Bethesda, on trouvait cette année à l’E3 le dernier épisode de la saga Doom. De l’eau a coulé sous les ponts depuis l’époque (1993) où le jeu révolutionnait, voire inventait le jeu de tir, avec une proposition à la fois hypernerveuse et teinté de glauque oppressant.

Désormais, ses développeurs assument plus que jamais la caricature et les excès. On a pu le vérifier en jouant une version de démonstration, au moment où le héros se propulse jusqu’à la surface de Mars en prenant place dans un canon monumental.

Il aurait suffi aux développeurs de livrer la même copie que le Doom de 2016 pour nous réjouir. Ils l’ont pourtant enrichie de nouvelles armes, de modes de tir alternatif, de lance-flammes dorsaux et de grenades à fragmentation qui ne risquent pas de calmer le jeu, pouvant l’être parfois par ses quelques phases de plate-forme.

DOOM Eternal – Official E3 Story Trailer
Durée : 01:57

  • « Carrion » (PC, sortie prévue pour 2020)

Ce n’est pas nous qui le disons, mais ses développeurs polonais : Carrion est un jeu d’horreur… inversé. Une sorte d’Alien, ou de The Thing, dans lequel, plutôt que les humains, on incarne le monstre. Très gore, très organique, assez « dégueu », Carrion se présente sous la forme d’une succession de tableaux qui voient notre avatar, informe boule de chair et de tentacules, ramper dans des couloirs et des canalisations en croquant du scientifique.

Peu à peu, la bestiole prend de la taille, occasionnellement gagne de nouvelles caractéristiques (la possibilité de jeter une toile, d’exploser les murs les plus fragiles, etc.), sans pour autant la rendre invisible. Car les humains et leurs machines ont du répondant, et il n’en faut parfois pas beaucoup pour que de chasseur, le monstre devienne chassé.

Carrion - Reveal Trailer
Durée : 01:03

  • « Marvel’s Avengers » (PC, PS4, Xbox One, sortie le 15 mai)

Oui, on a peur en regardant la démo d’Avengers. Peur que le jeu ne soit pas à la hauteur des attentes des fans. Alors que le dernier épisode s’apprête à établir un record sans précédent au cinéma, en chatouillant le score au box-office d’Avatar, le jeu de Crystal Dynamics (rendu célèbre par la saga Tomb Raider) ne donne pas franchement de gages aux fans de la série.

On passera sur les dialogues à base de « punchlines » molles du genou, ou les combats impressionnants graphiquement mais franchement datés sur le principe. C’est bête, mais le plus déstabilisant, c’est encore le choix (qu’on devine, évidemment, motivé par des raisons pécuniaires) de ne pas doter les super-héros des visages ou des voix des acteurs qui ont fait leur succès au cinéma.

Difficile de ne pas avoir l’impression de faire face à une sorte de contrefaçon. Et de ressentir, avant même sa sortie ou avant même de bien comprendre comment on y joue (quelle sera l’importance du scénario dans ce jeu qu’on devine essentiellement multijoueurs ?), un brin de méfiance vis-à-vis de ces aventures de Captain America et de sa bande.

Marvel’s Avengers: A-Day | Official Trailer E3 2019
Durée : 03:19