Le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez Sarraj. / MAHMUD TURKIA / AFP

Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), seule autorité légitime reconnue par les Nations unies en Libye, a annoncé, dimanche 16 juin, une initiative politique prévoyant notamment des élections avant la fin de l’année, pour sortir le pays d’une profonde crise.

Fayez Sarraj, qui dirige un gouvernement siégeant à Tripoli, a par ailleurs estimé que l’offensive lancée il y a plus de deux mois par les forces de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, pour s’emparer de la capitale, était vouée à l’échec.

« Partant de ma responsabilité nationale et malgré l’offensive brutale que nous continuerons à repousser (…) et à vaincre, je présente aujourd’hui une initiative politique pour une sortie de crise », a déclaré Fayez Sarraj, lors d’une allocution diffusée par la chaîne Libya Al-Wataniya basée à Tripoli.

Situation militaire figée

« En coordination avec la mission d’appui de l’ONU en Libye [Manul] », M. Sarraj a proposé la tenue d’un « forum libyen » pour réunir « les forces nationales influentes sur les plans politique et social, et partisanes d’une solution pacifique et démocratique ».

Cette initiative prévoit également la tenue simultanée « d’élections présidentielle et législatives avant la fin 2019 », sans préciser de calendrier.

Après plus de deux mois d’offensive pour prendre la capitale Tripoli, les forces de l’« Armée nationale libyenne [ANL] » autoproclamée, du maréchal Haftar, sont toujours bloquées aux portes de Tripoli et les positions sont figées.