Sur le site du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), en 2016. / Benoit Tessier / REUTERS

Le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy a annoncé, mardi 18 juin, que la reprise de certaines soudures de l’EPR de Flamanville (Manche) entraînerait un retard dans la mise en service du réacteur nucléaire. « On est clairement dans la phase de réapprentissage [de construction de centrales] mais il ne faut pas non plus noircir le tableau », a-t-il fait valoir lors d’une conférence.

Mi-avril, l’électricien avait reconnu que diverses recommandations de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « pourraient » se traduire par de nouveaux retards et surcoûts de l’European Pressurised Reactor (EPR). Les experts de l’ASN avaient alors estimé qu’EDF devait engager dans son réacteur des travaux complexes à la suite de problèmes de soudures.

Dans un communiqué diffusé dans la soirée, EDF a précisé que « le calendrier et le coût de construction de l’EPR de Flamanville sera effectué après la publication de l’avis de l’ASN, attendu dans quelques semaines ».

« En France, on a rencontré de nombreux obstacles »

Il y a un an, EDF avait annoncé des « écarts de qualité » sur des soudures du réacteur nucléaire en construction dans la Manche, en Normandie, dont le démarrage est officiellement prévu fin 2019.

Le groupe avait proposé de laisser ces soudures en l’état en prouvant avec des essais qu’elles ne posaient pas de problème de sûreté, et de renforcer les contrôles pendant le fonctionnement du réacteur. Ce qui lui permettrait d’éviter des travaux complexes, potentiellement longs et coûteux.

« En France, on a rencontré de nombreux obstacles, a ajouté M. Lévy. On a un EPR en Chine qui fonctionne parfaitement bien. On a recommencé à construire des centrales nucléaires il y a une dizaine d’années après s’être arrêté pendant 15 ans. »