Salle de conférence du centre Zahra, à Grande-Synthe, dans le Nord. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le tribunal administratif de Lille a de nouveau rejeté, jeudi 20 juin, la requête de l’association musulmane chiite Centre Zahra France, à Grande-Synthe (Nord), qui contestait un arrêté du préfet du Nord prononçant la fermeture pour six mois du lieu de culte.

Dans sa décision, le tribunal considère notamment que les messages et activités qui y sont développés relèvent « de la propagande ayant pour objet de glorifier la lutte armée et de provoquer la haine et la violence en relayant des messages antisémites, entraînant ainsi le risque de commission d’actes terroristes ».

« Au sein du Centre Zahra sont prononcés des prêches qui appellent à une lutte contre le sionisme, contre Israël et contre l’Arabie saoudite et qui, pour certains, légitiment le djihad armé. »

Armes à feu détenues illégalement

Le tribunal administratif de Lille statuait sur le fond, après une première procédure d’urgence, le 19 octobre 2018, qui avait ordonné la fermeture provisoire de ce centre. Le 20 mars, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait déjà annoncé avoir demandé en conseil des ministres la dissolution du Centre Zahra et d’associations dépendantes, « qui légitiment de façon régulière le djihad armé ».

Les locaux de ce centre, ouverts à Grande-Synthe en 2005, avaient été visés, le 2 octobre 2018, par une opération antiterroriste. Les perquisitions administratives avaient débouché sur la découverte d’armes à feu détenues illégalement. Le trésorier de cette association a, depuis, été condamné à dix-huit mois de prison, dont six ferme, par le tribunal correctionnel de Dunkerque pour détention illégale d’armes.