Une épreuve du baccalauréat à Strasbourg, le 17 juin. / FREDERICK FLORIN / AFP

Le ministère de l’éducation nationale a annoncé, vendredi 21 juin, avoir déposé une plainte pour « des suspicions de fuites » de sujets de mathématiques au baccalauréat pour les séries ES et L. Les sujets auraient circulé sur la messagerie privée WhatsApp et par MMS.

« Il s’agit d’une zone géographique extrêmement limitée : trois à quatre établissements en Ile-de-France dans lesquels quelques élèves, quelques candidats (…) auraient reçu par des réseaux privés et non pas par des réseaux sociaux les sujets en amont des épreuves », a précisé Jean-Marc Huart, le numéro deux du ministère. « Comme toujours dans ces cas, nous avons déposé une plainte, une enquête de police va s’ouvrir, ainsi qu’une enquête administrative. »

« Retrouver le coupable »

Le ministère de l’éducation nationale ne prévoit pas, à ce stade, de faire repasser l’épreuve aux élèves. « Compte tenu des éléments dont nous disposons, nous ne prévoyons pas de faire repasser les épreuves car le problème est suffisamment circonscrit », a précisé Jean-Marc Huart à la presse. « Il s’agit de retrouver le coupable et d’identifier les personnes qui auraient pu faire circuler le sujet. »

Le ministère précise que les correcteurs seront particulièrement vigilants devant des copies « trop parfaites » issues des centres d’examen touchés par le problème. « Nous y regarderons à deux fois », a assuré M. Huart. Le ministère de l’éducation nationale se veut également rassurant sur l’impact d’une telle fuite pour les autres candidats. « Il s’agit d’un examen et pas d’un concours », a rappelé Jean-Marc Huart, « les autres candidats ne seront pas lésés par cette fuite ».

Un précédent avait eu lieu en 2011, où un exercice complet du sujet de mathématiques avait été diffusé sur Internet. L’exercice avait été neutralisé à la correction.

Les épreuves de maths de série ES, S et spécialité maths en série L contenaient par ailleurs plusieurs erreurs, corrigées en cours d’épreuve. Le ministère de l’éducation nationale avait affirmé, en milieu de matinée, que ces erreurs ne seraient pas pénalisantes pour les candidats lors de la correction.

Les quelque 400 000 candidats du baccalauréat général arrivaient, vendredi, sur la fin de leurs épreuves écrites. Seuls les élèves de séries L et S devaient encore se présenter, lundi, à leurs derniers écrits : options arts et langues anciennes pour les élèves de L, options SVT, écologie ou sciences de l’ingénieur pour les élèves de S.