Le président du Sri Lanka a prolongé samedi 22 juin l’état d’urgence proclamé après les attentats djihadistes de Pâques, qui avaient fait 258 morts et près de 500 blessés.

Fin mai, Maithripala Sirisena avait pourtant déclaré à des diplomates occidentaux que la situation en termes de sécurité était « revenue à 99% à la normale » et qu’il allait lever les mesures d’urgence, qui sont instaurées pour une durée d’un mois à la fois, et ratifiées par le parlement.

Les autorités n’ont pas expliqué immédiatement pourquoi le président avait changé d’avis et prolongé ces mesures d’exception qui élargissent les pouvoirs de la police et des forces de sécurité.

Critiques pour négligence

Un peu plus de cent personnes, dont dix femmes, sont actuellement en détention en relation avec les attentats commis le samedi de Pâques contre trois églises et trois hôtels de luxe de Colombo.

Par ailleurs, la police a annoncé que des enquêtes avaient été ouvertes contre plusieurs de ses responsables, dont l’inspecteur général, pour négligence avant les attentats. Maithripala Sirisena, qui est aussi ministre de l’intérieur et ministre de la loi et de l’ordre a lui-même été critiqué pour ne pas avoir agi sur la base de renseignements précis fournis par l’Inde et selon lesquels des djihadistes étaient sur le point de frapper des églises et d’autres objectifs au Sri Lanka.