Des inscriptions racistes et antisémites, accompagnées de menaces visant le maire de Thal-Marmoutier, ont été découvertes vendredi 21 juin sur la mairie de Schirrhoffen (Bas-Rhin), a rapporté la préfecture, confirmant une information des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Tracés sur la façade arrière de la mairie de Schirroffen, près de Haguenau, selon les DNA, les tags visent notamment le président Emmanuel Macron et le maire de Thal-Marmoutier, Jean-Claude Distel, dont le village d’environ 800 habitants accueille depuis fin 2017 des réfugiés d’Afrique subsaharienne. D’après le journal régional, les inscriptions comparent M. Distel à Walter Lübcke, un élu local allemand engagé en faveur de la politique d’accueil des réfugiés, qui a été assassiné le 2 juin.

« Le préfet [du Grand Est] Jean-Luc Marx condamne cet acte avec la plus grande fermeté et apporte son entier soutien au maire de Thal-Marmoutier ainsi qu’au maire de Schirroffen », a réagi la préfecture.

Une commune d’accueil

Il y a plusieurs mois, des inscriptions racistes et des croix gammées avaient déjà été tracées sur les murs de la mairie de Thal-Marmoutier et du domicile de Jean-Claude Distel.

Depuis décembre 2017, le couvent de Thal-Marmoutier, qui n’abrite plus que six sœurs franciscaines âgées, accueille des réfugiés d’Afrique subsaharienne sélectionnés par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) dans des camps au Tchad et au Niger, selon l’engagement de la France d’accueillir 3 000 réfugiés ayant transité par ces pays d’ici à la fin 2019. Les réfugiés arrivent à Thal-Marmoutier par groupe de 55 et restent quatre mois, avant de s’installer dans des logements individuels.

Ces derniers mois, les inscriptions racistes et antisémites se sont multipliées en Alsace sur des mairies, au domicile d’élus, mais également devant une école maternelle et sur les murs d’une ancienne synagogue.