Tribune. Et si la raison d’être d’une grande entreprise avait le pouvoir de soigner les maux d’une société ? A l’heure où la loi Pacte invite les entreprises à inscrire leur « raison d’être » dans leur statut, la recherche de l’utilité publique est devenue un fil rouge stratégique. Loin d’être un phénomène de mode ou une simple déclaration sur l’honneur, cette évolution souligne un profond changement de paradigme.

En s’imposant comme un levier de croissance incontournable, la préservation de l’intérêt général n’apparaît, en effet, plus comme l’apanage des pouvoirs publics. Acteurs publics et privés servent désormais une ambition commune, celle de la cohésion sociale.

Cette évolution est particulièrement significative dans le domaine de l’immobilier, où les acteurs du secteur font face à des problématiques sociétales fondamentales comme le mal logement ou la désertification des territoires. Les projets immobiliers sont ainsi désormais conçus comme de véritables créateurs de liens et non plus comme des programmes pensés ex nihilo : ils favorisent une dynamique de changement et un sentiment d’appartenance à une ville qui sait répondre aux défis qui lui sont posés.

Redynamiser nos territoires est devenu un enjeu national ultra-prioritaire pour le gouvernement. Nos territoires enclavés se vident de leurs médecins, de leurs commerces, de leurs écoles, parce qu’ils perdent de leur attractivité. Les habitants, eux, se retrouvent dans une situation d’isolement, souvent dans l’incapacité à répondre à leurs besoins élémentaires. Lutter contre le manque de cohésion de nos territoires implique qu’élus locaux et entreprises privées travaillent ensemble à la réduction des fractures territoriales. Les entreprises qui disposent d’un maillage important, en particulier, doivent ainsi réfléchir à une vision de la ville en collaboration étroite avec les élus locaux, et proposer la mise en œuvre de nouveaux services innovants et attractifs.

S’engager pour les territoires, c’est aussi proposer aux collectivités locales des projets responsables et durables qui contribuent au bien-être et au vivre ensemble. Nous disposons aujourd’hui de solutions écologiques et d’un savoir-faire français déjà prouvé dans l’utilisation de matériaux alternatifs au béton.

Les pouvoirs publics prennent ainsi conscience progressivement du potentiel économique et écologique du recours au bois dans la construction. Matière première renouvelable et présente sur le territoire national, donc accessible en circuit court, le bois est un matériau de construction de choix, écologique et durable. Développer de manière pérenne son utilisation et lever les freins qui entravent cette dynamique répondraient aux enjeux de la construction durable.

Constructeurs et promoteurs disposent donc de formidables leviers pour bâtir, aux côtés des pouvoirs publics, des projets responsables, qui répondent aux impératifs du mieux vivre-ensemble : la préservation de l’environnement et celle de la santé.