Juste avant de partir mercredi au sommet du G20, en fin de semaine à Osaka, au Japon, le président américain, Donald Trump, a évoqué dans une interview téléphonique à bâtons rompus avec Fox Business le rapport Mueller – rappelant qu’il n’y a pas, selon lui, de collusion, ni d’obstruction –, la frontière avec le Mexique, mais il a surtout renouvelé ses mises en garde à la Chine.

« L’économie de la Chine s’effondre », affirme Trump

L’affrontement bilatéral entre la Chine et les Etats-Unis sera au cœur du sommet du G20 d’Osaka, tant cette question est porteuse de conséquences sur le reste des économies mondiales. Le président américain a menacé d’imposer de nouvelles taxes sur les importations chinoises, tout en estimant « absolument possible » de parvenir à un accord sur le commerce avec son homologue chinois Xi Jinping lors de leur rencontre au sommet du G20.

Pékin, a-t-il assuré, a un besoin aigu de signer un accord commercial avec les Etats-Unis : « L’économie de la Chine s’effondre, ils veulent un accord », a affirmé M. Trump, même si les statistiques publiées par la deuxième économie mondiale ne montrent pas un tel affaissement.

S’écartant de cette rhétorique radicale, le secrétaire américain au trésor, Steven Mnuchin, s’est, lui, déclaré relativement optimiste sur la possibilité d’une percée commerciale avec la Chine.

Le Vietnam « pire » que la Chine, Berlin partenaire « défaillant »

Dans cette interview, M. Trump s’en est aussi pris au Vietnam, affirmant que le pays était « pire » que la Chine en matière d’échanges commerciaux. Donald Trump s’en est également pris à l’Allemagne, accusant cet allié, membre de l’OTAN, de profiter des Etats-Unis en étant mauvaise payeuse.

Berlin est un partenaire « défaillant », a asséné le président américain, reprenant un de ses thèmes récurrents, qui a contribué à altérer les relations entre Washington et ses partenaires d’Europe occidentale. « L’Allemagne verse des milliards et des milliards de dollars à la Russie pour son énergie et, malgré cela, nous sommes censés protéger l’Allemagne », s’est emporté M. Trump. Il doit rencontrer à Osaka la chancelière allemande, Angela Merkel.

Mario Draghi mieux que Jerome Powell

Donald Trump a encensé le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, pour mieux critiquer Jerome Powell, le patron de la Banque centrale américaine (Fed), auquel il reproche de brider l’économie et la Bourse : « On devrait avoir Draghi à la place de cette personne de la Fed. »

Avertissement à l’Iran

Enfin, Donald Trump a évoqué la possibilité d’une guerre contre Téhéran, prenant le contre-pied de son homologue iranien, qui semblait jouer l’apaisement. Le président américain a assuré ne pas espérer un tel conflit, mais ces déclarations sonnent comme un nouvel avertissement à l’Iran.

« Nous sommes dans une position très forte si quelque chose devait arriver. Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire », a déclaré M. Trump sur la chaîne Fox Business. « Ça ne durerait pas très longtemps et je ne parle pas de troupes au sol », a-t-il ajouté. Il avait prévenu, mardi, que toute attaque iranienne contre des intérêts américains ferait l’objet de représailles « écrasantes ».