En déplacement à Tokyo, le président Emmanuel Macron a rejeté l’idée d’une baisse de la participation de l’Etat dans Renault. « Rien ne justifie qu’on vienne changer les participations croisées, les règles de gouvernance et, a fortiori, la participation de l’Etat dans Renault qui n’a rien à voir avec [la crise que traverse actuellement l’alliance avec] Nissan », a-t-il déclaré jeudi 27 juin aux journalistes, en marge d’une conférence sur les technologies à Tokyo.

Le président de la République est ainsi revenu sur les propos de son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui s’était dit prêt début juin à abaisser la part de l’Etat dans le groupe au Losange, actuellement de 15%, pour tenter d’apaiser les tensions avec Nissan, très rétif aux interférences du gouvernement français. En refusant d’envisager une modification du schéma capitalistique actuel, le chef de l’Etat français a aussi envoyé un message clair au patron de Nissan, Hiroto Saikawa.

« C’est le résultat de l’histoire, on ne va pas le revisiter maintenant, ce n’est pas ça le sujet, ce n’est pas en changeant les participations que Nissan ira mieux », a affirmé Emmanuel Macron. Et d’insister : « les résultats qu’on a eus récemment, ils ne sont pas liés aux participations, ils sont industriels. Qu’on fasse moins de politique et moins de finance et plus d’industrie, plus d’innovation technologique. »