Le constructeur estime être « en bonne voie pour améliorer son résultat financier en Europe ». / KAMIL KRZACZYNSKI / REUTERS

Douze mille emplois supprimés dans toute l’Europe et six fermetures d’usine d’ici à fin 2020. Ce sont les objectifs du plan de restructuration qu’a annoncé, jeudi 27 juin, le constructeur automobile américain Ford. Le chiffre inclut les 5 400 suppressions de postes déjà annoncées pour l’Allemagne, ainsi que les 1 700 postes qui disparaîtront au Royaume-Uni dans le cadre de la fermeture d’une usine au Pays de Galles.

Les fermetures d’usine, dont font partie trois sites en Russie, un en Slovaquie et celui de Blanquefort (Gironde, sud-ouest de la France), étaient déjà annoncées, mais l’impact total sur l’emploi n’avait jusqu’ici pas été détaillé. Il s’agira « principalement de départs volontaires », a précisé Ford, qui emploie en Europe quelque 51 000 personnes et possède 24 usines.

Faire de Ford un groupe plus « agile »

Cette cure d’austérité fait partie d’une vaste restructuration annoncée à l’automne par le PDG, Jim Hackett, pour économiser 11 milliards de dollars (9,68 milliards d’euros) et faire de Ford un groupe plus « agile » avec des procédures de prise de décisions accélérées. Ford veut en effet retrouver le peloton de tête dans la transformation en cours du secteur automobile sous l’effet de l’explosion de l’autopartage, du covoiturage et surtout du développement de la voiture autonome et de l’accélération vers l’électrique.

Le constructeur estime d’ailleurs être « en bonne voie pour améliorer son résultat financier en Europe » et a indiqué vouloir d’avantage se concentrer sur la mobilité électrique. Ford a également annoncé une réorganisation de son activité européenne en trois branches indépendantes : « véhicules de passagers », « utilitaires » et « import ».