Jean-Luc Mélenchon, à la sortie du siège de la France insoumise où a eu lieu une perquisition le 18 octobre 2018. / LIONEL BONAVENTURE / AFP

Le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et d’autres responsables seront jugés en correctionnelle à la suite des accrochages qui avaient émaillé les perquisitions visant son domicile et le siège du mouvement en octobre, a appris Le Monde d’une source proche du dossier, jeudi 27 juin.

L’ancien candidat à la présidentielle et les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud font partie des personnalités convoquées en citation directe par le parquet de Bobigny, pour actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation, a-t-on appris de même source, confirmant une information de L’Express.

Ces perquisitions avaient été réalisées par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris.

La première est relative à l’emploi d’assistants parlementaires européens. Les enquêteurs veulent savoir si des fonds européens destinés à l’emploi d’assistants d’eurodéputés ont été utilisés pour rémunérer des collaborateurs du parti. Il s’agit de l’élargissement, en juillet 2017, de l’enquête visant, pour les mêmes motifs, l’ex-Front national (FN), désormais Rassemblement national (RN).

La seconde a été ouverte en mai 2018, à la suite d’un signalement du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) visant ceux de la présidentielle 2017, soupçonnés d’irrégularité.

Mélenchon filme la perquisition de son domicile
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