L’Allemand Eike Schmidt, le directeur du Musée des Offices, avait mis en lumière ce tableau en en affichant en janvier une copie dans la galerie avec la mention « volé » dessus. / HO / AFP

« Le tableau Vaso di Fiori (« vase de fleurs ») du peintre hollandais Jan van Huysum est restitué à la galerie d’art du Palazzo Pitti à Florence », a annoncé, samedi 29 juin, le ministère des affaires étrangères allemand dans un communiqué. Ce tableau avait été dérobé par les nazis au cours de la seconde guerre mondiale.

Cette peinture, évaluée aujourd’hui à plusieurs millions d’euros, est une huile sur toile de 47 × 35 cm signée Jan van Huysum (1682-1749), un peintre de renom spécialiste des natures mortes, et appartenant depuis 1824 aux collections du Palais Pitti.

Le Vaso di Fiori a été dérobé en 1944 lors de l’occupation nazie et se trouvait depuis chez les héritiers d’un soldat de la Wehrmacht allemande déployé à l’époque en Italie.

« Razzias systématiques de la Wehrmacht »

L’Allemand Eike Schmidt, le directeur du Musée des Offices (auquel appartient le Palazzo Pitti) avait mis en lumière ce tableau en en affichant en janvier une copie en noir et blanc dans la galerie avec la mention « volé » dessus (en italien, anglais et allemand).

« Nous devons parler des razzias systématiques de la Wehrmacht. Plusieurs actions surtout lors des derniers mois d’occupation allemande en Italie ont été destinées à déplacer le plus de choses possibles vers le nord », avait expliqué Eike Schmidt dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit en février. « Aujourd’hui, il manque encore 60 à 70 œuvres à Florence qui ont été déplacées par la Wehrmacht. Nous n’avons aucune idée d’où elles sont ou de si elles existent encore », avait-il poursuivi.

Le ministre des affaires étrangères allemand Heiko Maas et son homologue italien Enzo Moavero se retrouveront à l’occasion de la cérémonie de restitution à Florence, dont la date exacte n’a pas encore été communiquée.

Le gouvernement allemand s’était engagé en faveur de la restitution du tableau depuis le mois d’avril, mais ne souhaitait pas payer la famille en possession de l’œuvre pour l’obtenir. Selon la presse nationale, elle avait par le passé exigé jusqu’à 2 millions d’euros. Il n’a pas été précisé dans l’immédiat quelle solution a finalement été adoptée.