Les CRS ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser ces militants écologistes. / CHARLES PLATIAU / REUTERS

Christophe Castaner a demandé un rapport au préfet de police de Paris sur « les modalités » de l’évacuation controversée vendredi à Paris d’une manifestation écologiste au cours de laquelle des militants ont été aspergés de gaz lacrymogène, a annoncé le ministère de l’intérieur, dimanche 30 juin.

« A la demande du ministre, une inspection technique CRS a été déclenchée et un rapport a été demandé au préfet de police sur les modalités de gestion de cette opération de maintien de l’ordre rendue nécessaire pour rétablir la circulation au cœur de Paris », a déclaré la Place Beauvau à l’Agence France-Presse (AFP).

Le blocage et l’évacuation ont eu lieu vendredi sur le pont de Sully. Des images de l’intervention des forces de l’ordre ont été largement partagées sur Twitter : elles montrent des policiers aspergeant abondamment de gaz lacrymogènes des militants participant pacifiquement à un sit-in lors de l’occupation de ce pont du centre de Paris par l’organisation Extinction Rebellion, un mouvement originaire du Royaume-Uni qui prône la désobéissance civile.

« Après 10 ou 15 minutes plutôt calmes, les CRS ont commencé à évacuer les bloqueurs assis en première ligne, a raconté l’une des militantes, qui a voulu être désignée sous le prénom de Flora. Comme ensuite ces bloqueurs revenaient, ils ont opté pour leur stratégie du gazage à 20 cm du visage »

Ces images ont suscité une vague d’indignation. « Ce sont des manifestants très radicaux, a de son côté plaidé le ministre de l’écologie, François de Rugy, interrogé sur cet épisode, dimanche, sur BFM-TV. Quand vous leur demandez pacifiquement de dégager la voie (…) et qu’évidemment ils refusent (…) on est obligé de mobiliser des CRS. Ça se finit par l’utilisation de gaz qui ont pour but que les gens s’en aillent. »