Affrontements entre la police et les manifestants lors de l’anniversaire du transfert de Hong Kong à la Chine, à Hong Kong, le 1er juillet. / TYRONE SIU / REUTERS

La police de Hongkong s’est attaquée, lundi 1er juillet dans la matinée, à des manifestants pro-démocratie à coups de bâton et de gaz lacrymogènes, pour les empêcher d’occuper une route à l’occasion du 22e anniversaire de la rétrocession à la Chine, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

La police antiémeute a chargé les jeunes manifestants qui avaient dressé une barricade dans le quartier de Wanchai, a indiqué ce journaliste, ajoutant qu’une manifestante saignait d’une blessure à la tête.

Des manifestants hostiles au gouvernement de Hongkong avaient commencé à se rassembler dès l’aube, lundi, sur de grandes artères de la ville. Le territoire semi-autonome a été le théâtre de manifestations d’une ampleur historique ces trois dernières semaines. Les contestataires exigent le retrait d’un projet de loi qui permettrait les extraditions vers la Chine continentale, dont ils redoutent le système judiciaire.

« Un pays, deux systèmes »

Si Hongkong est redevenu chinois le 1er juillet 1997, après un siècle et demi de colonisation britannique, ses habitants sont fermement attachés au principe « un pays, deux systèmes », qui leur garantit bien plus de droits que les autres Chinois.

Cet attachement explique la forte impopularité de la chef de gouvernement Carrie Lam, qui a suspendu mais pas retiré le projet de loi sur les extraditions. Celle-ci, restée invisible ces derniers temps, doit assister à une cérémonie du drapeau sur le front de mer lundi matin.

L’anniversaire de la rétrocession, le 1er juillet, est l’occasion chaque année de manifestations pro-démocratie, avec pour revendication entre autres d’ouvrir le poste de chef de gouvernement à une élection directe. Ces rassemblements ont attiré des foules importantes ces dernières années, notamment en 2014 où il s’était prolongé par le « mouvement des parapluies ». Mais Pékin n’a pas fait de concession.

La manifestation pro-démocratie est prévue dans l’après-midi, sur le même trajet que celles gigantesques de juin, entre un parc du centre financier et le Conseil législatif.