A Kinshasa, la police a dispersé la marche interdite et le cortège de plusieurs centaines de personnes autour de deux opposants, l’ex-candidat à l’élection présidentielle Martin Fayulu et l’ex-premier ministre Adolphe Muzito. / ALEXIS HUGUET / AFP

Une personne a été tuée par balle, dimanche 30 juin, à Goma, dans l’est de la RDC, lors de la dispersion d’une marche de l’opposition interdite par les autorités. « Une personne grièvement blessée par balle est décédée à l’hôpital », a déclaré le porte-parole de la police nationale congolaise Pierrot Mwanamputu. Un policier a aussi été « blessé », a-t-il ajouté. « A Goma, des sympathisants ont manifesté sur plusieurs axes, réclamant la vérité des urnes et la fin de l’insécurité. La police les a dispersés, il y a eu de la résistance », a-t-il détaillé.

« Certains jeunes manifestants étaient munis d’armes à feu », a, de son côté, accusé le commissaire provincial de la police, Placide Nyembo. « La police a dispersé nos militants. Ils ont tiré à balles réelles. Un militant est tombé sur-le-champ », a affirmé le responsable jeunesse de la coalition d’opposition Lamuka à Goma, Robert Zibawanza. « Des jeunes en colère ont brûlé un minibus des transports en commun », a-t-il ajouté.

Les autorités avaient interdit les manifestations organisées à l’appel de la coalition d’opposition Lamuka ce dimanche, jour anniversaire de l’indépendance du 30 juin 1960.

« Il n’y aura pas de répression. Les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix », avait assuré samedi le nouveau président Félix Tshisekedi, lui-même issu de l’opposition. A Kinshasa, la police a dispersé la marche interdite et le cortège de plusieurs centaines de personnes autour de deux opposants, l’ex-candidat à l’élection présidentielle Martin Fayulu et l’ex-premier ministre Adolphe Muzito.

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, a estimé qu’il n’y avait pas eu « d’incident majeur sur l’ensemble de la capitale ». « Un seul individu est toujours détenu pour avoir agressé et blessé un policier », a ajouté dans un communiqué le responsable de police dans la capitale. « Toutes les personnes interpellées ont été aussitôt relâchées. »