Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale, l’a promis lundi 1er juillet, tout le monde aura ses résultats du baccalauréat.

Les correcteurs sont censés rentrer les notes avant mardi 2 juillet à midi et le résultat du bac est attendu vendredi 5 juillet mais, dans plusieurs académies, des groupes d’enseignants ont voté en assemblée générale une « rétention des notes », pour inciter le ministre à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac, qu’ils contestent.

Ces profs déplorent notamment que le futur bac, prévu pour 2021, perde son caractère « national » au profit d’un examen, dont ils estiment qu’il deviendra « local ». Selon le collectif d’enseignants Bloquons Blanquer, quelque 108 000 copies (sur 4 millions) seraient à l’heure actuelle retenues par leurs correcteurs.

« Chacun aura ses résultats en temps et en heure, personne ne doit prendre la responsabilité d’empêcher le bon fonctionnement du service public », a assuré M. Blanquer, interrogé à l’issue d’une conférence de presse, rue de Grenelle à Paris. « On a eu depuis le mois de juin un certain nombre de menaces sur le baccalauréat ou sur le brevet », a rappelé le ministre, avec des appels à la grève de la surveillance de ces examens.

« J’ai une très grande confiance dans l’immense majorité des professeurs de France qui ont une très grande conscience professionnelle, (…) et qui n’ont aucune envie de contribuer au sabotage d’un examen pour lequel ils ont préparé avec passion leurs élèves », a-t-il poursuivi.

Risque de sanctions

Le ministère se veut toutefois confiant : « si une note n’est pas rentrée, le correcteur va être contacté pour un rappel à l’ordre », explique-t-on. Il lui sera aussi expliqué qu’il sera considéré comme gréviste, non pas seulement le jour même, mais à partir du moment où il a retiré ses copies, ce qui peut représenter jusqu’à quinze jours sans salaire dans certains cas, souligne le ministère.

Et si les copies ne sont pas restituées comme prévu jeudi, la veille des résultats du bac, les professeurs s’exposent à « des sanctions très graves », rappelle-t-il.