Mardi 2 juillet, une palissade bordant un bidonville s’est écroulée en pleine nuit sur des taudis à Bombay faisant au moins quinze morts et 69 blessés. Des sauveteurs s’activaient dans les décombres pour tenter de trouver des survivants.

La capitale économique de l’Inde était sous des pluies diluviennes pour la deuxième journée consécutive et l’activité de la ville quasiment à l’arrêt. Les autorités ont déclaré que la journée de mardi serait fériée et ont appelé tous les habitants à rester chez eux. Les écoles et les lycées étaient fermés. Plus de 100 vols d’avion ont été annulés ou détournés.

Selon l’agence Skymet Weather, certaines parties de Bombay ont reçu autour de 350 millimètres de pluie dans la nuit de lundi à mardi. Les égouts étant généralement saturés, l’eau s’accumule dans les parties basses, obligeant véhicules et passants à patauger dedans.

« Tout est inondé autour de nous. Cela fait peur et le problème revient chaque année malgré les promesses du gouvernement », a déclaré à l’AFP Vishal Agawane, un résident de 32 ans du grand bidonville de Dharavi.

Une ville mal protégée

Dans le district de Thane, adjacent à Bombay, un mur d’école s’est aussi effondré causant la mort de trois personnes. Un drame similaire a touché la ville de Pune à 150 kilomètres de Bombay où six ouvriers ont péri quand un mur est tombé sur leur abri.

Les effondrements de bâtiments mal construits ou mal entretenus sont fréquents en période de mousson, qui dure de juin à septembre ou octobre dans la région.

Selon les observateurs, le boom de la construction à Bombay, pour accommoder une population toujours plus dense et grande, a rendu la ville plus vulnérable aux inondations. La majeure partie de sa mangrove, extrêmement efficace pour évacuer les eaux de pluie, a ainsi été détruite et recouverte de rues et tours haut de gamme.