Au moins dix-huit soldats nigériens ont été tués et quatre sont portés disparus après une attaque menée lundi par des djihadistes dans la zone d’Inates, dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali, a annoncé mardi 2 juillet le ministère de la défense nigérien.

« Le 1er juillet, aux environs de 14 h 30 (15 h 30 en France), le poste militaire avancé d’Inates (…) a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes », peut-on lire dans le communiqué du ministère. « Cette attaque a commencé avec l’explosion de deux véhicules kamikazes à l’entrée du camp suivie des tirs des terroristes venus à moto. La riposte avec l’appui aérien des partenaires [français et américains] a permis de mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières », poursuit le texte qui précise que « les opérations de ratissage se poursuivent ».

L’attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée mais c’est dans cette même zone que 18 combattants de l’organisation Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) avaient été tués lors d’une opération conjointe des forces armées nigérienne, française et américaine menée du 8 au 18 juin dans l’ouest du Niger.

Cette opération conjointe s’était déroulée dans la région frontalière nord de Tongo Tongo où est actif un groupe de l’EIGS impliqué dans l’embuscade du 14 mai qui avait coûté la vie à 28 soldats nigériens.

Les forces spéciales déployées à Niamey

L’attaque de lundi survient au moment où Niamey accueille du 4 au 8 juillet un sommet de l’Union africaine (UA) qui doit réunir une cinquantaine de chefs d’Etat. La capitale nigérienne, déjà habituellement fortement militarisée, fait l’objet d’un déploiement de forces spéciales en vue de cet événement que les autorités considèrent comme important pour l’image du pays.

Pays très pauvre, le Niger – comme ses voisins sahéliens, le Mali et le Burkina – fait face à des attaques récurrentes des groupes djihadistes dans l’Ouest. Le pays est aussi confronté aux raids du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le Sud-Est.

En octobre 2017, l’Etat islamique dans le Grand Sahara avait revendiqué une attaque qui avait coûté la vie à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens dans la zone de Tongo Tongo, située dans la région de Tillabéri, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Mali.