Il y a eu les soupçons, le dépôt d’une plainte. Treize candidats au bac ont été interpellés, mardi 2 juillet, et placés en garde à vue dans l’enquête sur des soupçons de fraude concernant une épreuve de mathématiques, a appris l’Agence France-Presse de sources concordantes, confirmant une information de LCI.

Sept majeurs et six mineurs ont été interpellés en région parisienne et marseillaise a précisé le parquet de Paris. Selon une source proche du dossier, tous étaient candidats à l’épreuve du bac le mois dernier.

Enquête ouverte le 21 juin

Le 21 juin, le ministère de l’éducation nationale a saisi la justice pour des « suspicions de fuites » de sujets de mathématiques au bac. « Comme toujours dans ces cas-là, nous avons déposé une plainte cet après-midi. (…) Une enquête de police va s’ouvrir parallèlement à une enquête administrative », avait précisé Jean-Marc Huart, le numéro 2 du ministère, lors d’une conférence de presse convoquée en urgence.

Seules les séries L et ES sont concernées, dans une « zone géographique extrêmement limitée », a expliqué M. Huart : « Trois à quatre établissements en Ile-de-France », dans lesquels quelques candidats auraient reçu par messagerie privée WhatsApp ou par SMS, « et non pas par des réseaux sociaux, les sujets en amont des épreuves ». « Compte tenu du caractère extrêmement limité de cette fuite », le ministère a choisi de ne pas « reconvoquer les 354 000 candidats ».

Dans la foulée, le parquet de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour « fraude aux examens, abus de confiance et recel » de ce délit. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.