• C’était hier

Angleterre - Etats-Unis : 1-2

Les Anglaises, troisièmes de la dernière Coupe du monde, ont bu la tasse face aux Américaines (1-2) mardi au Stade des Lumières de Lyon. Comme lors du Mondial 2015 et de l’Euro 2017, la demi-finale ne leur a pas souri. Les Américaines, triples championnes du monde, se sont qualifiées pour la cinquième finale de leur histoire et pourront défendre leur titre face au vainqueur du jour : les Pays-Bas ou la Suède.

Comme à leur habitude, les Américaines ont assuré leur succès en première période en commençant fort avec un but de Christen Press de la tête dès la 11e minute. Mais les Anglaises ont répondu rapidement avec un but de Ellen White (19e). C’est Alex Morgan qui a offert la qualification aux siennes à la demi-heure de jeu d’une tête. L’attaquante aux 6 buts dans cette Coupe du monde a célébré en mimant la dégustation d’une tasse de thé. Elle partage la place de meilleure buteuse de la compétition avec Ellen White qui compte aussi 6 réalisations.

L’attaquante américaine Alex Morgan célèbre son but face aux Anglaises en demi-finale de la Coupe du monde en mimant la dégustation d’une tasse de thé. (Photo by Jean-Philippe KSIAZEK / AFP) / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Les Anglaises qui rêvaient de la première finale de leur histoire après leur troisième place il y a quatre ans peuvent avoir des regrets. Leur capitaine Steph Houghton a vu son penalty arrêté par Alyssa Naeher en seconde période. Et après avoir perdu leur défenseuse centrale Millie Bright, qui a écopé de deux cartons jaunes, les « Lionesses » n’ont pas su se frayer le chemin jusqu’au but dans une défense américaine regroupée.

  • C’est aujourd’hui

Suède - Pays-Bas, à 21 heures à Lyon.

C’est la demi-finale des outsiders. On savait, avant ce mondial, qu’il faudrait compter sur les Néerlandaises, en phase ascendante et en pleine confiance depuis leur titre (surprise) de championnes d’Europe en 2017, acquis à domicile. On avait peut-être eu un peu tendance à oublier les Suédoises, pourtant présentes régulièrement dans les derniers carrés des compétitions internationales ces dernières années.

Les « Bleu et jaune » ont rappelé qu’il faudrait compter sur elles en sortant l’Allemagne en quarts de finale, une équipe - double championne du monde - qui figurait parmi les favorites et qu’elles n’avaient plus battue depuis 24 ans en compétition. Impressionnantes physiquement et tactiquement depuis le début de la compétition, les Suédoises peuvent-elles y croire après 35 ans de disette internationale (elles n’ont qu’un Euro à leur palmarès, remporté en 1984) ? Elles abordent en tout cas ce rendez-vous avec réserve. Tout en déclarant qu’il « savait qu’on pouvait arriver jusqu’ici », l’entraîneur suédois, Peter Gerhardsson, qui aime prendre un match après l’autre, a tout juste concédé : « Nous avons discuté des possibilités qui s’offrent à nous pour aller plus loin dans cette compétition, et peut-être remporter tous les matchs ».

Pour les Néerlandaises, cette demi-finale d’un Mondial est une première. Cette performance est d’autant plus historique que les Lionnes oranje ne participent au tournoi planétaire que pour la deuxième fois. Lors de l’édition 2015, au Canada, elles avaient été éliminées en huitièmes de finale. Leur parcours dans ce Mondial n’a pas toujours été des plus probant, mais elles ont franchi tous les obstacles. « Nous n’avons pas joué notre meilleur football au premier tour, même si nous avons gagné et que nous sommes sur le bon chemin », a ainsi reconnu l’attaquante Vivianne Miedema. Elle y voit l’effet de la pression sur l’équipe : « Pendant l’Euro, chez nous, personne n’avait de grandes attentes. Puis quand on a gagné, on a rallié de nombreux soutiens dans le pays. A partir de là, tout le monde nous voyait championnes du monde, cela nous a mis beaucoup de pression. »

  • C’est dit

« En 1974, quand j’avais quinze ans, j’ai vu la finale entre les Pays-Bas et l’Allemagne de l’Ouest et c’était l’un des plus grands moments de foot de ma vie »

Peter Gerhardsson, le sélectionneur de l’équipe de Suède ne cache pas son amour pour le football néerlandais, surtout époque « Johan Cruyff », par lequel, dit-il, il a « toujours été fasciné ». « Ce sera marrant de voir si nous pouvons battre l’un de mes pays de foot préférés, hommes et femmes confondus », a déclaré le technicien, qui durant ses études, a étudié le football néerlandais de prêt : « Je suis allé une semaine à Rotterdam. À l’époque, Gunder Bengtsson, était l’entraîneur de Feyenoord, donc il y avait une connexion suédoise. »

  • C’est record

Il y avait 53 072 spectateurs au Stade des Lumières à Lyon pour la demi-finale Angleterre-Etats-Unis. C’est un record pour un match de football disputé en France par des femmes.

  • C’est vu

Sept minutes. C’est le temps qu’il a fallu à l’attaquante australienne Samantha Kerr pour retrouver le chemin des filets avec son club de Chicago dans la ligue américaine. Pas de vacances pour celle qui est sortie en huitièmes de finale de la Coupe du monde avec sa sélection. Elle s’est offert un triplé lundi.

  • C’est noté

Cela pourrait constituer une première en Espagne. Guadalupe Porras Ayuso, arbitre assistante de 32 ans, exercera la saison prochaine en Liga, la première division du Championnat masculin avec l’opportunité de devenir la première femme à arbitrer. Une autre arbitre, Marisa Villa, avait par le passé déjà obtenu sa montée en première division. Mais elle n’avait pas pu exercer faute d’avoir franchi les tests physiques.